Intervenons-nous

    La société civile du groupement d’Ikoma, dans le territoire de Walungu, lance une alerte urgente face à la multiplication des barrières illégales érigées par le groupe armé Wazalendo, qui plongent les populations locales dans une insécurité croissante.

    Selon les défenseurs des droits de l’homme et les acteurs locaux, quatre points de contrôle ont déjà été installés dans la zone de Kajabu, après Bideka, Kasheke, Ibinza et Kampuse. Ces barrières entraînent des tracasseries quotidiennes et de graves violations des droits humains.

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    « Les civils sont obligés de verser des montants forfaitaires allant de 500 à 2.000 francs congolais par passage et par personne, quel que soit le motif du déplacement », indiquent les responsables locaux.

    Même les cortèges funèbres doivent s’acquitter de ces frais, parfois inconnus, pour pouvoir enterrer leurs morts.

    La société civile attribue cette situation au manque de présence et de soutien effectifs de l’État, qui permettrait de protéger les populations et de restaurer l’ordre dans ces zones. Elle interpelle les autorités politico-militaires locales ainsi que les responsables du groupe Wazalendo pour un retour immédiat au respect des droits des populations.

    Elle avertit que si aucune mesure n’est prise pour retirer ces éléments des axes de circulation et les cantonner, notamment vers les hauts plateaux de Mulume Munene, la population pourrait être forcée de se prendre en charge pour assurer sa sécurité.

    Eliane Mufungizi

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