Trente-cinq journalistes issus des différentes synergies médiatiques du Nord et du Sud-Kivu ont pris part, vendredi, à une formation en ligne sur le journalisme humanitaire en contexte de crise sécuritaire, dans le cadre du projet Habari za Mahali.
Organisée par les synergies nationales CORACON, RATECO, REMEL et REMED, avec l’appui technique de l’ONG La Benevolencija, cette session visait à renforcer les capacités des participants dans la couverture des réalités humanitaires en zones de conflit, tout en respectant les principes humanitaires qui encadrent ce type d’information.
Au programme : choix et proposition de sujets pertinents, identification d’angles de traitement sensibles et responsables, collaboration avec des sources humanitaires fiables, intégration des principes humanitaires avant diffusion et amélioration de la transmission d’informations favorisant l’accès humanitaire aux zones en détresse.
Lire aussi: Sud-Kivu : l’insécurité fragilise l’aide humanitaire
Les organisateurs espèrent, à l’issue de cette formation, une production journalistique de meilleure qualité, respectueuse de la neutralité, de l’impartialité et de l’humanité, et capable de mettre en lumière les besoins urgents des populations déplacées, blessées ou marginalisées.
Dans un contexte marqué par des conflits armés récurrents et une crise humanitaire persistante, l’accès à une information crédible et centrée sur les besoins des communautés est perçu comme un enjeu vital. La formation rappelle aux journalistes la nécessité de préserver leur intégrité professionnelle face aux pressions sociales, politiques et sécuritaires qui peuvent compromettre la neutralité de l’information.
« Habari za Mahali, qui signifie “informations locales”, s’inscrit dans une vision de journalisme de proximité. Le projet se veut un espace d’apprentissage, de collaboration et de diffusion d’une parole responsable, portée par des professionnels conscients des réalités du terrain », ont souligné les organisateurs.
Dans un contexte où la désinformation et la méfiance envers les médias s’accentuent, cette initiative est présentée comme une réponse nécessaire pour redonner confiance aux communautés et replacer l’humanité au centre de l’information.