L’ancien président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, a été condamné ce mardi à la peine de mort par la Haute Cour militaire de Kinshasa.
Absent à son procès, il a été reconnu coupable notamment de crimes de guerre, de trahison et d’organisation d’un mouvement insurrectionnel pour ses liens présumés avec l’Alliance Fleuve Congo (AFC) et le groupe armé M23, soutenu par le Rwanda.
La Haute Cour a estimé que l’ancien chef de l’État avait violé le devoir de réserve, de dignité et de loyauté envers la nation congolaise. Selon les juges, les faits retenus contre lui sont d’une gravité telle qu’ils « scandalisent des millions de Congolais ».
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Le procès, ouvert le 25 juillet dernier, s’est déroulé en l’absence de Joseph Kabila, qui vit en exil depuis plus de deux ans. Les débats ont porté sur la levée de ses immunités par le Sénat, les réquisitoires du ministère public et les plaidoiries des parties civiles.
En plus de la peine capitale, Joseph Kabila a été condamné à verser 33 milliards de dollars de dommages et intérêts à l’État congolais, aux provinces du Nord et du Sud-Kivu ainsi qu’aux associations d’aide aux victimes.
Âgé de 54 ans, Joseph Kabila a dirigé la RDC pendant 18 ans (2001-2019). Ce verdict fait de lui le premier président congolais condamné par une juridiction militaire, un jugement considéré comme historique dans l’histoire judiciaire et politique du pays.