Un calme relatif est revenu à Nyakakoma, un village lacustre situé sur la côte Est du lac Édouard dans le parc national de Virunga, territoire de Rutshuru (Nord-Kivu), après une incursion armée survenue dans la nuit du dimanche à lundi 15 septembre 2025.
Selon l’ONG Agissons pour le Développement, l’Environnement et les Droits de l’Homme (ADEDHO), des hommes armés assimilés à des présumés combattants FDLR ont semé la panique dans ce village de pêche, tirant plusieurs coups de feu et commettant des exactions contre la population. Deux civils ont été grièvement blessés, tandis que plusieurs habitants ont été violentés et dépouillés de leurs biens.
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« Des hommes armés non autrement identifiés, sous une atmosphère de crépitements nourris de balles, ont fait irruption dans ce village causant plusieurs dégâts matériels et humains. Ces bandits ont perpétré des actes de pillage, notamment dans plusieurs pharmacies et boutiques. Ils ont également arraché de force les téléphones portables aux habitants et violemment agressé ceux qui n’avaient rien à leur donner. À l’heure actuelle, deux personnes — Prince Kibiriti, un garçon, et Nyabho, une femme — grièvement blessées, sont internées au centre de santé local », rapporte le communiqué de l’ADEDHO.
Après un début de reprise timide des activités socioéconomiques le lundi, la situation s’est progressivement normalisée ce mercredi, bien que les habitants demeurent sous le choc et redoutent de nouvelles incursions.
Face à cette attaque, l’ADEDHO appelle le gouvernement central et les autorités compétentes à « restaurer à tout prix la paix » dans cette zone du territoire de Rutshuru, actuellement sous contrôle des rebelles du M23/AFC.
L’organisation exhorte également le gouvernement provincial du Nord-Kivu à interpeller le directeur provincial de l’ICCN/PNVi, qu’elle accuse de « s’être déjà indirectement constitué en partenaire du M23 en assumant la sécurité de ce village sous occupation ».
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Nyakakoma, situé à plus de 120 kilomètres de Goma, reste une zone vulnérable où la population vit dans la peur de nouvelles attaques armées.
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