Le président national de l’Association africaine de défense des droits de l’homme (ASADHO), Jean Claude Katende, a exhorté le gouvernement congolais à engager une communication directe avec les militaires des FARDC intégrés de force dans les rangs de la rébellion du M23-AFC.
Selon lui, les autorités devraient adresser un message clair à ces soldats reconditionnés par la rébellion pour qu’ils rejoignent à nouveau la République démocratique du Congo, plutôt que de servir des groupes armés au service d’intérêts étrangers.
« Il est important de mettre en place une stratégie ou un programme capable de prendre en charge les militaires qui vont déserter les rangs du M23 », a-t-il déclaré. « Communiquer régulièrement avec les militaires des FARDC enrôlés de force dans les rangs du M23-AFC devrait être une urgence. Apparemment, c’est une question oubliée », a ajouté le défenseur des droits humains.
Jean-Claude Katende estime que la majorité de ces militaires n’ont pas volontairement rejoint la rébellion, mais qu’ils s’y sont soumis pour sauver leur vie. « Ils ont accepté de se soumettre », a-t-il précisé.
Il convient de rappeler que plusieurs militaires des FARDC ainsi que des policiers de la PNC ont été intégrés de force dans les rangs du M23-AFC après la prise de plusieurs entités du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Ces éléments auraient été formés par la rébellion à Rumangabo, avant d’être déployés dans les zones occupées et sur les lignes de front.