La guerre à l’Est de la République démocratique du Congo plonge les enfants du groupement de Mubogo, dans la chefferie de Buhavu, dans une situation éducative alarmante. À Hamba, village emblématique de cette tragédie silencieuse, l’école de dix classes existe encore, mais ses murs portent les cicatrices du conflit, tandis que les bancs sont vides, les fenêtres brisées et les toits endommagés.
Cette situation compromet l’avenir de centaines d’enfants qui aspirent à apprendre. La guerre ne se limite pas aux affrontements armés : elle détruit le quotidien des familles et fragilise les fondements de la société, mettant en péril le droit à l’éducation, pourtant garanti par la Constitution et les conventions internationales.
Dans le groupement de Mubogo, la fuite des enseignants pour cause d’insécurité, le manque de moyens financiers des parents et l’instabilité générale empêchent les élèves de suivre une scolarité normale. Selon la société civile locale, des milliers d’élèves du territoire de Kalehe sont déscolarisés ou déplacés, certains risquant même d’être enrôlés de force dans les groupes armés.
« Qui tue l’éducation d’une nation, tue la nation jusque dans ses racines », confie un habitant, visiblement ému. Justin Kalinzi, parent d’élève, lance un appel désespéré : « Pour l’amour de Dieu, aidez-nous à mettre fin à cette guerre ! »
Ces réalités constituent une urgence humanitaire et une menace directe à la paix et à la reconstruction du pays. Restaurer les écoles, protéger les enseignants et garantir la sécurité des enfants sont aujourd’hui des priorités absolues pour assurer un futur aux jeunes générations.
Le cas de Hamba illustre une crise éducative plus large dans l’Est de la RDC et rappelle que sans éducation, il n’y a pas de futur. Chaque jour sans réponse compromet l’espoir d’une paix durable et condamne une génération à l’exclusion et à la violence.