Intervenons-nous

    Un enfant de 12 ans a été tué par une balle perdue et neuf personnes ont été blessées, dont quatre militaires et cinq civils, lors d’une marche pacifique de la société civile qui a dégénéré ce lundi 8 septembre 2025 à Uvira, dans le Sud-Kivu. Le drame est survenu alors que les manifestants tentaient d’accéder au quartier général du secteur des opérations Sukola 2 Sud Sud-Kivu, selon un bilan officiel des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC).

    Les organisateurs de cette marche – des coordonnateurs de plusieurs Sociétés civiles d’Uvira, Fizi et Mwenga – voulaient remettre un mémorandum aux autorités militaires. Les FARDC affirment avoir bien reçu le document et se sont engagées à le transmettre aux autorités compétentes, a déclaré le sous-lieutenant Mbuyi Kalonji Reagan, porte-parole des opérations Sukola 2 Sud Sud-Kivu, lors d’un point de presse.

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    Mais la situation a dégénéré quand certains manifestants, qualifiés d’« incontrôlés » par les FARDC, ont tenté de forcer l’entrée de l’État-Major. C’est dans ces circonstances que le jeune garçon a été mortellement touché, provoquant un choc et une profonde tristesse au sein de la population locale.

    Face aux rumeurs qui circulent sur les réseaux sociaux, le porte-parole des FARDC a démenti toute allégation d’une prétendue « République d’Uvira, Fizi et Mwenga », qu’il attribue à une désinformation orchestrée par des groupes armés, dont le M23-AFC, Twirwanheo Ngumino et Red Tabara, qu’il accuse d’être soutenus par l’armée rwandaise.

    « Ceci est un laboratoire émanant de l’armée numérique rwandaise », a déclaré Mbuyi Kalonji Reagan, soulignant que la guerre de l’information est devenue un nouveau champ de bataille. Les FARDC appellent la population à rester calme, à ne pas céder à la panique et à ne pas se laisser manipuler par les ennemis de la paix.

    L’armée indique que cet appel vise à maintenir la cohésion nationale entre les FARDC, les Wazalendo et la population du Sud-Kivu. Un calme précaire règne actuellement dans la zone, et les autorités promettent de communiquer d’autres informations au fur et à mesure de l’évolution de la situation.

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    La mort de l’enfant, tragique et symbolique, rappelle la fragilité de la paix dans la région et l’urgence de privilégier le dialogue et la retenue afin d’éviter que de nouvelles vies ne soient perdues. Les communautés d’Uvira, Fizi et Mwenga, en deuil et en quête de justice, espèrent que ces événements renforceront leur aspiration à la sécurité et à la stabilité.

    Abdallah Mapenzi

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