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    La communauté Banyamulenge a dénoncé ce mardi 26 août 2025 les violences survenues à Uvira deux jours plus tôt et appelle les autorités à assurer leur sécurité. Elle exige également que les auteurs des attaques soient arrêtés et traduits en justice.

    Dans un communiqué transmis à la presse et consulté par La Prunelle RDC, la communauté affirme être « fatiguée d’être au centre d’une guerre régionale » et refuse d’être utilisée comme « bouc émissaire ». Elle réagit aux affrontements du lundi 24 août à Uvira entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et des milices Wazalendo, sur fond de tensions liées au refus d’inhumer le colonel Patrick Ngabonziza et son épouse, morts dans un crash d’avion près de Kisangani.

    « Les criminels comme ceux d’hier doivent être mis hors d’état de nuire et poursuivis. Ils s’attaquent à ce qui nous est le plus cher : nos enfants qui servent dans l’armée sous le drapeau et qui doivent être respectés », déplore le communiqué.

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    Le texte rappelle que ce drame s’ajoute à d’autres incidents du même type attribués aux milices Wazalendo dans la ville d’Uvira, souvent motivés par des considérations ethniques.

    La communauté Banyamulenge accuse par ailleurs ces groupes armés d’alimenter un narratif dangereux qui les assimile au Rwanda.

    « Nous nous posons mille et une questions pour savoir qui est le vrai allié du Rwanda dans ce narratif qui n’est autre que ces Wazalendo. Ils se trompent sciemment ou inconsciemment d’ennemi en considérant les Banyamulenge comme rwandais à chasser », s’interroge le communiqué, insistant sur leur droit à la protection « au même titre que tous les compatriotes congolais ».

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    La communauté déplore également le traitement réservé à ses membres au sein des FARDC. Elle estime que leurs enfants, pourtant soldats congolais, sont injustement qualifiés « d’infiltrés » ou de « traîtres ».

     « Les traiter ainsi, c’est diviser l’armée, c’est détruire l’armée. Diviser les Congolais, c’est détruire le Congo », prévient-elle.

    En fin, la communauté Banyamulenge remercie les autorités civiles et militaires, tant au niveau national que local, pour les efforts déployés afin de calmer la situation à Uvira.

    Suzanne Baleke

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