Le mouvement rebelle Alliance du Fleuve Congo (AFC-M23) a vivement réagi ce mercredi 20 août 2025 au rapport de Human Rights Watch (HRW) l’accusant d’un massacre d’au moins 140 civils près du parc national des Virunga, dans le Nord-Kivu. Dans un communiqué, le groupe armé dénonce des « allégations non vérifiées » et qualifie ce rapport « d’instrument de propagande au service du régime de Kinshasa ».
Selon l’AFC-M23, le document publié par HRW serait « politiquement motivé » et interviendrait dans un contexte marqué par les violations répétées du cessez-le-feu par le gouvernement congolais.
« Il s’agit clairement d’une tentative pathétique de détourner l’attention de ses échecs militaires et de ses crimes contre l’humanité », accuse la rébellion, qui reproche au régime de Kinshasa de bafouer la Déclaration de Principes et de refuser d’appliquer les mesures de confiance.
Le mouvement conteste également la méthodologie employée par HRW, qu’il juge « gravement viciée », invalidant ainsi « l’intégralité de ses conclusions ».
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Il affirme que l’organisation internationale s’est basée sur « des témoignages téléphoniques non vérifiés » et sur des « images satellites dépourvues de preuves matérielles corrélées », ce qui, selon lui, réduit l’enquête à « une simple collecte de ragots ».
L’AFC-M23 reproche en outre à HRW d’avoir ignoré volontairement la complexité de la situation sécuritaire dans la région des Virunga, où opèrent, d’après lui, les forces coalisées de Kinshasa avec les milices FDLR, Nyatura, PARECO et les Wazalendo, accusées elles aussi d’exactions contre les civils.
Le mouvement dénonce enfin « une falsification éhontée de la réalité » et accuse certains médias internationaux, citant notamment Reuters, d’avoir relayé des informations biaisées provenant « d’opératifs du régime de Kinshasa ».
« C’est un instrument de propagande destiné à diaboliser l’AFC-M23, qui lutte légitimement pour la libération de notre peuple », conclut le communiqué signé par la rébellion.
Suzanne Baleke et Brigitte Furaha