La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) a annoncé, par le biais d’un communiqué de presse, le lancement officiel des opérations de dépôt des candidatures aux scrutins indirects pour les conseillers urbains, les maires et maires adjoints, ainsi que les bourgmestres et bourgmestres adjoints sur toute l’étendue du territoire congolais.
Dans ce communiqué parvenu à La Prunelle RDC, la CENI précise que les Bureaux de Réception et de Traitement des Candidatures (BRTC) seront ouverts dans les délais prévus, dès que les moyens nécessaires seront mis à sa disposition. L’institution électorale affirme qu’elle respectera scrupuleusement le calendrier prévu pour ces élections.
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Pendant ce temps, Oswald Rubasha, directeur exécutif de la Clinique Électorale Congolaise (CEC), rappelle l’obligation pour la CENI de poursuivre et de parachever tous les scrutins inscrits dans sa feuille de route du cycle électoral en cours. Toutefois, il reconnaît que le contexte actuel complique la tâche, notamment dans les zones sous occupation.
Sur le plan politique, souligne-t-il, aucun accord de paix n’a encore été conclu entre Kinshasa et Goma. Sur le terrain, la situation est tout aussi préoccupante :
« Non seulement ses installations ont été dégradées, mais surtout ses équipements, ses matériels et ses véhicules ont été pillés, et son personnel permanent déplacé par la guerre », rappelle-t-il.
Le responsable de la CEC estime cependant que l’organisation de ces scrutins n’est pas conditionnée par le traitement ou non des conseillers communaux. Pour lui, la priorité est que le gouvernement facilite le fonctionnement harmonieux des entités locales :
« Chaque institution doit faire sa part de responsabilité. La CENI s’occupe du processus de mise en place des animateurs élus dans les entités politico-administratives, et le gouvernement – national et provincial – se charge de leur prise en charge et de leur fonctionnement optimal. »
En somme, Monsieur Rubasha recommande au gouvernement de créer les conditions d’un retour durable de la paix, afin de permettre à la CENI de travailler dans un environnement rassurant toutes les parties prenantes au processus électoral.
« Je ne sais pas comment vont jouir de leurs droits civils et politiques les leaders des partis politiques présentement en exil. Les conditions de transparence, d’inclusivité, d’équité et de crédibilité électorale ne sont pas au rendez-vous actuellement », conclut-il.
Dans son communiqué, la CENI a réaffirmé sa détermination à soutenir la mise en œuvre de la démocratie locale, considérée comme l’ultime étape du processus électoral en République Démocratique du Congo, et exhorte toutes les parties prenantes à accompagner cette phase décisive.