Intervenons-nous

Dans le cadre du projet « Appui à la promotion des droits de la femme et lutte contre les violences liées au genre faites à la femme et à la jeune fille » à Bukavu, Uvira, Kalehe et Mwenga, le consortium ARSF et La Prunelle RDC asbl a lancé ce mercredi 13 août une série de journées portes ouvertes. La première a commencé dans la salle du centre CERUKI de l’ISP Bukavu. L’initiative, qui se déroulera jusqu’au 15 août 2025, vise à vulgariser les résolutions 1325 et 2250, promouvant la participation des femmes et des jeunes dans les instances décisionnelles et leur implication dans la construction de la paix ainsi que dans les mécanismes de prévention et de réponse aux violences sexuelles et basées sur le genre (VSBG).

Le projet, financé par ONU Femmes à travers la MONUSCO, s’inscrit dans une démarche intégrée de prévention et de réponse aux violences sexuelles liées aux conflits. Il vise à renforcer la capacité provinciale à protéger les droits humains, à rendre la justice et à respecter les obligations internationales en matière de droits humains, en impliquant autorités gouvernementales, forces de défense et de sécurité, acteurs judiciaires, leaders locaux et réseaux de femmes.

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Le contexte social et culturel du Sud-Kivu, marqué par des décennies de conflits et d’exactions, a créé un climat de méfiance et aggravé la vulnérabilité des femmes et des jeunes filles. Les coutumes et pratiques locales rétrogrades, ainsi que les stéréotypes de genre, contribuent aux violences domestiques, professionnelles et conjugales. Ces journées portes ouvertes s’inscrivent dans une stratégie de sensibilisation visant à promouvoir des normes sociales inclusives et équitables, et à renforcer la participation des femmes dans les instances décisionnelles et les mécanismes locaux de paix.

Pour Boss Aganze, cette première journée est une réussite. Les participants ont pu échanger, partager leurs expériences et proposer des pistes de solutions pour une participation effective des femmes et des jeunes.

« Nous attendons des participants qu’ils restituent ce qu’ils ont appris au sein de leurs organisations et auprès de leurs pairs, afin de véhiculer ce message jusque dans la famille, unité de base de la société. Il est crucial d’encourager la participation des femmes et des jeunes filles et de les préparer à briguer des postes décisionnels », a-t-il déclaré.

La méthodologie adoptée lors de ces journées comprend la présentation du projet et de ses objectifs, l’explication des mécanismes de protection adaptés aux réalités locales, des échanges et discussions participatives, la diffusion de messages, vidéos et posters, et la signature d’un acte d’engagement par les participants pour promouvoir ces messages auprès de leurs pairs.

Les participants comprennent leaders locaux, chefs traditionnels, leaders religieux, membres d’organisations de femmes et de jeunes, ainsi que des journalistes.

Selon Salima Marga, participante, le thème abordé est primordial : la participation des jeunes filles aux instances de décision contribue à la promotion de leurs droits et à la réduction des violences dans la province et le pays.

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« Lorsque la femme participe, cela permet d’avancer dans la promotion de nos droits et de diminuer les violences dans leur diversité. Je m’engage à participer davantage et à sensibiliser d’autres jeunes filles », a-t-elle affirmé.

Pour Gloria Chabene, la journée a été une occasion d’en apprendre plus sur les mécanismes de prévention et de réponse aux VSBG et de comprendre comment s’impliquer de manière responsable dans cette lutte quotidienne.

« La participation des hommes est également nécessaire pour promouvoir les droits des femmes et des jeunes dans la lutte contre les violences basées sur le genre », a-t-elle souligné.

Les objectifs spécifiques de ces journées comprennent la vulgarisation des mécanismes de protection et de réponse aux VSBG, la sensibilisation aux rôles et responsabilités pour lutter contre toutes formes de violations des droits des femmes, et la diffusion de messages, vidéos et posters visant à instaurer une société plus pacifique, solidaire et juste.

Les résultats attendus sont que les participants s’approprient les mécanismes de protection, comprennent les stratégies de lutte contre les violences et diffusent ces messages dans leurs communautés, contribuant ainsi à renforcer la cohésion sociale et la prévention des VSBG.

Vinciane Ntabala

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