« Horrifié » par le récent rapport d’enquête des Nations unies documentant le massacre de 319 civils, dont 48 femmes et 19 enfants, dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu), le Dr Denis Mukwege, prix Nobel de la paix, a dénoncé lundi « la barbarie » à laquelle le peuple congolais est confronté depuis trois décennies.
Selon l’ONU, ces tueries, commises entre le 9 et le 21 juillet 2025, seraient l’œuvre d’éléments du M23 et des Forces de défense rwandaises (RDF). Pour Denis Mukwege, elles illustrent la dégradation continue de la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC, où les populations paient « un lourd tribut » aux violences armées.
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Le gynécologue de renommée mondiale s’alarme de la progression des rebelles jusque dans de nouvelles localités du Sud-Kivu et juge que les cessez-le-feu issus des accords de Washington et de Doha « ne sont qu’une façade » qui « endort la vigilance internationale » et « laisse le champ libre aux agresseurs ».
« Personne ne viendra sauver le Congo à notre place », prévient Denis Mukwege, fustigeant « une série de tâtonnements sans fin » du gouvernement central, qu’il accuse de ne pas mesurer l’ampleur de l’enjeu.
« Combien de Congolais devront encore être sacrifiés pour que la classe politique transcende les intérêts partisans et se dresse en rempart contre ce projet d’extermination et de balkanisation de notre pays ? »
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Ce rapport de l’ONU, qui a suscité de vives réactions sur la scène nationale et internationale, appelle selon lui à une mobilisation urgente pour protéger les populations civiles et mettre fin à l’impunité des crimes commis dans l’Est de la RDC.