Plusieurs victimes des incendies survenus entre juillet et août 2025 dans les communes d’Ibanda et de Kadutu vivent toujours dans des conditions précaires, exposées aux intempéries et aux maladies d’origine hydrique, à quelques semaines du début de la saison des pluies.
Après la première pluie diluvienne qui s’est abattue récemment sur la ville, La Prunelle RDC est allée à la rencontre de certains sinistrés pour s’enquérir de leur situation. Sur l’avenue Albert Kayabu, dans le quartier Nyalukemba, certaines familles, privées d’assistance et de moyens, tentent de reconstruire des abris de fortune à partir de tôles récupérées des décombres.
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Emérance Kalume, mère de sept enfants, raconte le calvaire vécu depuis l’incendie : « Nous n’avons reçu aucune assistance. Nous manquons de tout. Hier, la bâche qui nous servait de couverture a été emportée par la pluie. Nous avons passé la nuit trempés. Chacun de nous est actuellement dans sa parcelle, mais sans abri ni aide », témoigne-t-elle.
Même détresse pour Alice Jessica, surprise par les flammes alors qu’elle dormait. Aujourd’hui hébergée dans une famille d’accueil, elle affirme que sa famille n’a pas pu reconstruire faute de moyens.
« Les conditions de vie sont extrêmement difficiles. Nous n’avons pas encore reçu d’assistance. Nous lançons un appel à l’aide », dit-elle.
La situation est similaire pour d’autres victimes, notamment sur les avenues Hôpital Général A et B au quartier Nkafu (Kadutu), ainsi que dans d’autres zones touchées. De nombreuses familles, surtout des femmes et des enfants, manquent encore de besoins essentiels, notamment de toilettes, détruites lors des incendies et jamais reconstruites, augmentant ainsi le risque de maladies hydriques.
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Cette précarité rappelle l’urgence d’une intervention humanitaire avant la saison des pluies. Mais malgré les appels des acteurs sociaux et des élus, l’aide tarde à venir, en raison notamment de la présence de la rébellion AFC-M23, soutenue par le Rwanda, qui entrave les interventions.
À moins d’un mois du retour des pluies, une mobilisation des organisations humanitaires est jugée cruciale pour éviter de nouvelles pertes humaines.