À l’occasion de la Journée de commémoration du Génocide Congolais pour des gains économiques (Genocost), célébrée chaque 2 août en RDC, le Gouverneur du Sud-Kivu, Jean-Jacques Purusi, a réaffirmé la volonté des autorités de lutter contre l’impunité des crimes de masse commis en République Démocratique du Congo.
Présent à Uvira pour la commémoration officielle, le gouverneur Purusi a déclaré que « les massacres perpétrés sur le sol congolais ne resteront pas impunis » et a assuré que les instances judiciaires allaient être relancées afin de traiter les exactions encore en cours.
La cérémonie a réuni plusieurs autorités politico-administratives, militaires et policières, parmi lesquelles le président de l’Assemblée provinciale du Sud-Kivu, le maire intérimaire d’Uvira, les membres du gouvernement provincial et du conseil provincial de sécurité. Ensemble, ils ont honoré la mémoire des victimes, en particulier celles des massacres de Kakungwe, Kiliba, Katogota, Mutarule et d’autres localités meurtries de la province.
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Prenant la parole au nom de la Société civile, Me Néné Bintu Iragi, Présidente du Bureau de coordination du Sud-Kivu, a rappelé que le 2 août a été choisi en mémoire du 2 août 1998, date de la création du RCD (Rassemblement Congolais pour la Démocratie), un mouvement armé soutenu par le Rwanda et l’Ouganda, accusé de nombreux massacres en RDC.
« Cette journée est un moment de recueillement, mais aussi de revendication pour la vérité, la justice et la mémoire des millions de Congolais tués depuis plus de 30 ans », a-t-elle souligné.
Des témoignages poignants de rescapés et de témoins ont été partagés lors de cette commémoration, rappelant l’ampleur des atrocités subies par les populations civiles.
L’exécutif provincial a également rendu hommage au président Félix-Antoine Tshisekedi pour sa « lutte contre l’impunité » et son engagement à ne pas accorder d’amnistie aux auteurs de crimes de guerre.
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Enfin, le Gouverneur Purusi a réaffirmé son engagement à plaider auprès du Fonds National de Réparation des Victimes des violences sexuelles liées aux conflits et des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité (FONAREV) pour une intervention concrète et visible au Sud-Kivu.
Un dépôt de gerbe de fleurs a clôturé la cérémonie sur le site où reposent certaines victimes des massacres, symbole fort de mémoire collective et d’appel à la justice.
Suzanne Baleke