Le Bureau du Procureur (BdP) de la Cour Pénale Internationale (CPI) a lancé une demande urgente à la coopération et à la soumission d’informations de la part de tous les partenaires sur la situation sécuritaire en République démocratique du Congo, après l’annonce par les Nations-Unies de la mort d’au moins 3000 civils par les rebelles du mouvement du 23 mars (M23) et leurs alliés, dans la ville de Goma, au Nord-Kivu.
Le BdP a appelé à soumettre les informations sur la situation sécuritaire et humanitaire dégradée, dans la partie Est de la République démocratique du Congo.
Il insiste que toutes les parties concernées notamment les victimes et témoins, organisations nationales et internationales, groupes de la société civile, journalistes, autorités nationales, États parties et non parties à partager tout élément de preuve, toute information qu’ils ont recueillie ou qu’ils recueillent, en rapport avec les allégations de crimes internationaux commis par toutes les parties.
En Octobre 2024, le Procureur Karim A.A. Khan KC avait annoncé que le bureau renouvelait ses efforts d’enquête en RDC, en se concentrant en priorité sur les crimes présumés relevant du Statut de Rome, commis au Nord-Kivu depuis le 1er janvier 2022. « Cette enquête ciblée est active et se poursuit avec urgence ».
Par ailleurs, le Bureau affirme suivre les événements actuels de près, y compris la grave escalade de la violence au cours des dernières semaines dans l’est de la RDC, en particulier à Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu, et dans ses environs.
Des sources crédibles indiquent que des milliers de personnes ont été blessées et des centaines tuées à Goma et dans ses environs, y compris des civils et des soldats de maintien de la paix, suite à des mois d’affrontements entre les Forces Armées de la République démocratique du Congo et le Mouvement du 23 mars (M23) et leurs alliés.
« La situation actuelle à Goma et dans ses environs entre dans le cadre de l’enquête en cours du BdP ».
Le Bureau rassure qu’il continuera d’enquêter sur les crimes présumés commis par toute personne, quelle que soit son affiliation ou sa nationalité, et ne se limitera pas à des individus, des parties ou des membres de groupes spécifiques.
L’annonce de ces enquêtes par la plus haute juridiction internationale, est perçue comme une détection des différents auteurs du massacre des civils innocents et pourrait entraîner des lourdes sanctions dans les prochains jours.