Le ministre de la Justice et garde des Sceaux, Constant Mutamba, a informé la population congolaise, via un communiqué publié ce jeudi 30 janvier 2025, que les biens confisqués appartenant à Corneille Nangaa, leader de l’Alliance du Fleuve Congo (AFC), seront désormais affectés à certains services du ministère de la Justice, notamment la Justice civile et la Justice militaire.
Cette décision fait suite à la confiscation des biens de Nangaa et à sa condamnation par la haute cour militaire, comme annoncé dans un communiqué du 20 janvier 2025.
Selon le communiqué, la mesure d’affectation des biens sera effective à compter de ce jeudi 30 janvier 2025.
« Son Excellence Monsieur le Ministre d’État, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux informe l’opinion que les biens confisqués dans le cadre du dossier RP 440/441/2024, affaire Nangaa et consorts, sont, à dater de ce jeudi 30 janvier 2025, affectés à certains services du Ministère de la Justice, de la Justice Civile et de la Justice Militaire. », précise le communiqué.
Le communiqué indique que les titres de ces biens seront convertis par les services compétents du Ministère des Affaires Foncières. En outre, dans son message annonçant la vente des biens de Nangaa, Constant Mutamba avait précisé que les produits de cette vente serviraient à l’indemnisation des victimes des guerres d’agression menées par le Rwanda, sous la couverture du groupe terroriste M23, à l’Est de la République Démocratique du Congo.
Cependant, cette promesse n’a pas encore été réalisée, ce qui soulève des préoccupations parmi les victimes et la population.
Les biens concernés par cette décision comprennent une parcelle vide, quatre villas, deux appartements, un hôtel (Castelo) et une maison en construction, tous situés dans la ville-province de Kinshasa.
Il convient de noter que cette décision survient dans un contexte particulièrement difficile, marqué par une augmentation continue du nombre de déplacés de guerre à l’Est de la RDC, alors que les violences des groupes armés, notamment le M23, continuent de semer la terreur dans la région.
Suzanne Baleke