Dans la soirée du lundi 2 décembre 2024, plus de 300 vaches et plusieurs chèvres ont été pillées par des présumés rebelles du M23 à Ngoroba, un village situé à l’est de Nyanzale dans le groupement de Mutanda, chefferie de Bwito, territoire de Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu.
Le Conseil territorial de la jeunesse de Rutshuru (CTJ-Rutshuru), qui a rapporté l’incident, condamne fermement cet acte. Selon cette structure, les rebelles ont justifié leur opération en affirmant que les animaux appartenaient à des combattants FDLR. Les bêtes ont ensuite été acheminées vers un camp militaire du M23 à Nyanzale.
Patient Twizere, président du CTJ-Rutshuru, a décrit la situation :
« À 17 heures, plus de 300 vaches et plusieurs chèvres ont été pillées à Ngoroba dans le groupement de Mutanda. Ces animaux sont en cours d’acheminement vers les camps militaires des rebelles du M23 à Nyanzale. Ces derniers ont mené cette opération de pillage sous prétexte que ces biens appartiendraient aux FDLR. »
Twizere a également souligné que ces biens sont la propriété de civils innocents de la région. Il a appelé à une intervention immédiate pour la restitution des biens volés.
« Nous demandons aux organisations nationales et internationales de défense des droits humains d’agir en urgence pour que les propriétaires soient restitués dans leurs droits. Ces actes sont inacceptables et aggravent les souffrances des habitants. »
Les habitants de Ngoroba rapportent que l’opération de pillage a commencé dès le matin et s’est intensifiée tout au long de la journée. Ces événements s’ajoutent à une série d’attaques similaires survenues ces derniers mois.
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En novembre 2024, un cas similaire avait été enregistré dans le groupement de Binza, où une trentaine de vaches avaient été pillées à Kisharo. Le 27 novembre, les rebelles du M23 avaient également emporté des matériels de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) dans un entrepôt à Rutshuru-centre.
Depuis la recrudescence des violences entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et le M23, les pillages se multiplient dans le territoire de Rutshuru. Ces actes accentuent la précarité et le désespoir de la population locale, déjà éprouvée par des années de conflit.
La communauté nationale et internationale est appelée à intensifier ses efforts pour mettre fin à ces exactions et protéger les civils des abus récurrents.