6 août 1998 6 août 2024, 26 ans jour pour jour depuis le massacre de Kiringye dans le groupement Kakamba, Chefferie des Bafuliru, Plaine de la Ruzizi, territoire d’Uvira au Sud-Kivu.
Ce 6 août 2024, des habitants de Kiringye ont rappelé que la mise en place d’une justice transitionnelle est le seul moyen qui permettra de juger et décourager les auteurs des massacres perpétrés en République démocratique du Congo, surtout dans sa partie Est.
La recommandation a été faite ce mardi 6 août 2024, jour où ces habitants ont commémoré les 26 ans de ce massacre commis par des éléments du Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD-ANC). A l’époque, au moins 13 personnes y compris le Chef de localité de Kiringye dans le village de Lwiburule, à 53 kilomètres au nord-ouest d’Uvira ont été tuées.
Le chef a été tué pour n’avoir pas dénoncé aux autorités du RCD la présence de Maï-Maï dans le village. Les autres victimes ont été tuées alors qu’elles se trouvaient dans la maison du chef, renseigne le Rapport Mapping de l’ONU.
Des années après, des habitants de la région, espèrent qu’ils auront justice alors que la RDC commémore le deuxième anniversaire du Génocide des Congolais (Genocost).
A l’occasion de la commémoration de ce triste anniversaire de ce massacre, les victimes ont plaidé pour la mise en place du Tribunal Pénal spécial pour le Congo.
« La mise en place de la justice transitionnelle est le seul moyen pour juger et décourager les auteurs des massacres perpétrés en RDC ! », insiste un habitant sur place.
La cérémonie commémorative de ce triste anniversaire a été précédée par une messe de requiem, qui a été dite par l’abbé Choma Jean-Claude, curé de la paroisse Sainte Filomena de Kiringye.
Dans son homélie, ce serviteur de Dieu, a invité les victimes et tous les habitants de la place à l’esprit du pardon et à éviter de faire recours à la vengeance tout en privilégiant la cohabitation avec les voisins. Il a encouragé la population à la prière pour que les auteurs arrivent un jour à se convertir.
Lors de ce même culte, des victimes qui ont réclamé la mise en place du « Tribunal Pénal spécial pour le Congo », estiment que ce dernier pourra juger et sanctionner les auteurs de ces massacres odieux.
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Ce mardi 6 Août 2024, à l’occasion de la commémoration de ce trimestre anniversaire, un monument en mémoire des victimes a été érigé pour immortaliser les disparus.
Prenant la parole lors de cette activité, Magumu Mushunguto, leader local, a aussi profité de cette occasion pour demander aux habitants de ne pas aussi recourir à la violence pour se rendre justice.
Il a rappelé aux victimes et à tous les habitants l’importance de comprendre que la violence n’est pas une solution pour les problèmes communautaires.
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