Les parents sont appelés à accompagner le choix de leurs filles quand elles choisissent les options dites masculinisées. Recommandation faite ce 25 mars 2024 par Marie Claire Cibalonza, une menuisière à la Confédération Monde des Artisans (CMA) de Bukavu.
Par son talent dans la menuiserie, cette femme a intéressé La Prunelle RDC dans le cadre de la célébration du mois dédié aux droits de la femme.
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Mère des 9 enfants et femme au foyer, Marie-Claire Cibalonza a débuté sa carrière après sa formation à l’Institut Technique Fundi Maendeleo (ITFM). Celle-ci a effectué son premier stage avant d’entamer avec la vie de femme au foyer.
Capable de travailler avec les hommes, malgré les préjugés et la différence, cette dernière n’a pas baissé les bras.
Marie-Claire Cibalonza a su tracer sa voie pour émerger.
« Après ma deuxième secondaire, j’avais choisi l’option Menuiserie. Personne ne voulait m’accompagner dans mon choix, même ma propre mère m’avait découragé disant que c’est un métier réservé aux hommes. Elle me disait que si je m’engage sur cette voix, je vais devenir une femme difficile. C’est à travers mon insistance et ma persévérance que j’ai pris mon inscription. Finalement, ils ont été contraints d’accepter mon choix de métier. Je portais déjà mon cache-poussière pour apprendre peu à peu dans l’atelier de bois au sein de mon institution ».
Le plus grand défi, c’est l’inaccessibilité aux outils de travail au pays. Cette dame menuisière ajoute qu’elle est obligée de recourir aux pays voisins pour se ravitailler.
Pour elle, les femmes ne devraient jamais se sous-estimer quels que soient les préjugés de la société. Elle invite toutes les femmes désireuses de se former dans la menuiserie de rejoindre un atelier de formation.
« Le conseil que je peux donner aux filles même aux femmes mariées est qu’il n’existe pas de travail réservé exclusivement pour une catégorie de personnes. Homme ou femme, tous peuvent exercer un métier sans aucun problème. A voir comment je m’en suis sortie, j’affirme aujourd’hui que c’est une question d’objectif. Mon message est adressé à toutes ces femmes qui ont de l’ambition dans le domaine de la menuiserie mais qui craignent les préjugés. Je leur demande de passer me voir à mon travail et je saurai les orienter sur les réalités de la vie de menuisière pour qu’elles ne se détournent pas de leurs visions. Je suis formatrice des jeunes, les filles que j’ai formées, émergent parfaitement pour la plupart d’entre elles ».
Le complexe masculin est une réalité, affirme Marie Claire Cibalonza.
Pour elle, certains hommes n’ont qu’un seul but : « décourager la femme en faisant d’elle un objet de plaisir sexuel».
Elle conseille à toutes les femmes quel que soit leur domaine d’intervention à s’affirmer par le travail et le savoir-faire.
Cette menuisière affirmée invite les habitants de Bukavu à encourager les femmes qui font de leur mieux pour élever la Société en valorisant encore plus la femme.
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