La Société Civile du Sud-Kivu à travers son Bureau de Coordination n’a pas dérogé à ce qui est devenue comme la règle : dresser un portrait-robot du nouveau Chef de l’Exécutif provincial. Dans un communiqué intitulé « Evitons de corrompre et d’être corrompu pour sauver notre Sud-Kivu », la Société Civile revient sur le processus en cours qui aura comme point de chute la désignation du nouveau Gouverneur et son adjoint et le vote des Sénateurs.
Le Sud-Kivu est confronté à plusieurs défis, rappelle la Société Civile du Sud-Kivu. Chaque parti et regroupement politique veut, pourtant tirer les draps de son côté dans un contexte de méfiance totale. La puissante Société Civile exhorte cette fois à privilégier le « Nous tous » dans cette élection du Gouverneur.
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Selon la Société Civile , au regard des défis énormes et urgents qui s’imposent à la province du Sud-Kivu, le prochain Gouverneur devrait être quelqu’un (e) qui :
- Connait les réalités profondes de nos territoires et qui a vécu les cinq dernières années au Sud-Kivu,
- Dispose des facilités d’approcher la population, sociable et social
- Ne propose pas la corruption pour se faire élire. Non corrupteur ou non corruptrice,
- Dispose d’une forte personnalité capable de convaincre Kinshasa et défendre réellement les intérêts de la province,
- Ayant les atouts d’un grand rassembleur et d’une grande ouverture avec une inclusivité envers les femmes et les jeunes,
- N’a pas un passé ou des liens avec les différentes rebellions qui ont endeuillé notre pays. N’a pas fait la guerre contre la République ni participer à toutes sortes de crimes contre la république dont les crimes économiques,
- Présente une stratégie réaliste et réalisable de mise œuvre de la vision de sa famille politique conformément aux besoins et défis urgents de développement de la province,
- N’a pas des origines douteuses mais par contre qui possède une résidence connue dans son territoire d’origine et dans la ville,
- Prône la bonne gouvernance, respecte les institutions de la province et accepte la redevabilité,
- Précédemment n’a pas été gouverneur réputé pour la mauvaise gestion de cette province,
- Accepter de participer à un débat contradictoire et social qu’organisera la société la société civile et auquel seront invités les députés provinciaux
- A des traces de développement dans la province et qui craint Dieu et son peuple.
La Société civile du Sud-Kivu décourage d’ores et déjà tous les candidats sénateurs, les candidats gouverneur ainsi que les autorités morales qui affichent déjà des attitudes de corruption envers les députés provinciaux.
« Nous exigeons déjà à la CENI de prendre toutes les dispositions pour qu’aucun électeur n’entre dans l’urne avec un téléphone et cela sans exception le jour du vote, afin de garantir le respect de la loi électorale s’agissant du secret du vote. L’avenir de notre province est en jeu ! ».
La Société Civile du Sud-Kivu appelle également à ne pas continuer à trop faire attendre la population et les candidats qui ont respecté le délai de dépôt des candidatures. La CENI pourrait par ce geste, prouver son indépendance envers les partis et regroupements politiques, les candidats indépendants.
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« Nous demandons à la CENI de ne plus accorder une troisième rallonge de dépôt de candidatures après le 8 mars 2024 et de prévoir prochainement des sanctions dans les mesures d’application de la loi électorale aux candidats qui continueront à violer le calendrier électoral dans le but de retarder le processus. Les partis politiques qui concourent aux différents suffrages doivent être respectueux de principes démocratiques et du calendrier électoral », lit-on.