Intervenons-nous

La Monusco a accordé 48 heures au M23, ce vendredi 13 janvier, afin de se retirer des entités qu’il occupe dans les territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo, en province du Nord-Kivu.

Dans une communication rendue publique, la mission onusienne indique que ces rebelles doivent se cantonner à Mont Sabinyo, conformément aux résolutions du dernier sommet de Luanda.

«Il est impératif que d’ici le 15 janvier, le M23 se retire sans condition de toutes les positions qu’il occupe actuellement dans les territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo (Nord Kivu), et se cantonne dans la zone du Mont Sabinyo, conformément au Communiqué de Luanda,» insiste la Monusco.

Par ailleurs, la Monusco dit saluer l’engagement du facilitateur de l’EAC du processus de Nairobi, avec le M23, pour faire respecter le Communiqué de Luanda et son calendrier.

Pour la mission onusienne, le M23, ainsi que tous les autres groupes armés, doivent « immédiatement cesser les hostilités » et rallier sans conditions le programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (P/DDRCS).

Jeudi 12 janvier dernier, l’ancien Président kenyan Uhuru Kenyatta, facilitateur du processus de Nairobi, a échangé avec les hauts responsables politiques et militaires du M-23 sur le retour de la paix dans l’Est de la RDC, en particulier au Nord-Kivu.

Lors de cette rencontre, les dirigeants du M-23 ont convenu de poursuivre un retrait ordonné et de respecter un cessez-le-feu strict. Ils ont en outre convenu de continuer à respecter et à coopérer avec la Force régionale de l’EAC, qui a maintenant commencé à prendre le contrôle des zones évacuées par le M-23.

Selon le Bureau de coordination humanitaire, environ 521.000 déplacés sont actuellement dispersés dans la province du Nord-Kivu, à cause des affrontements entre FARDC et M23. Parmi eux, 233.000 sont cantonnés dans les sites spontanés du territoire de Nyiragongo.

OCHA indique que depuis trois mois, les besoins de ces déplacés « ne font qu’augmenter », dont les plus pressants sont l’accès à l’eau, à la nourriture, aux soins de santé, à un abri décent et à la protection. Pour l’ONU, ces populations déplacées doivent pouvoir rentrer chez elles.

Museza Cikuru

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