Le bilan des tueries des rebelles du M23 au village Kishishe, en territoire de Rutshuru au Nord-Kivu, continue de s’alourdir. Précédemment estimé à 30, le nombre des civils tués par ces rebelles soutenus par l’armée rwandaise est de 50, selon une communication de l’armée congolaise.
Dans ce communiqué publié ce 1er décembre 2022, le Porte-parole des FARDC, Général Major Sylvain Ekenge, explique que ce massacre qui a eu lieu le mardi 29 novembre dernier, a été perpétré contre ces civils suite à leur refus de se soumettre au dictat de ces terroristes.
«Face au refus des populations de se soumettre à leur dictat, les forces de défense du Rwanda et leurs supplétifs du M23 procèdent aux massacres des civils innocents et sans défense dans le territoire de Rutshuru. Le dernier cas en date est celui de 50 civils congolais lâchement assassinés mardi 29 novembre 2022 à Kishishe, localité située dans le groupement de Bambu, chefferie de Bwito en territoire de Rutshuru ,» renseigne l’armée congolaise.
Selon le communiqué, outre ces personnes massacrées, plusieurs autres civils sont aujourd’hui portés disparus ou kidnappés par les terroristes du M23.
«Il est éploré également l’enlèvement et le recrutement forcé des jeunes par le mouvement terroriste du M23 ainsi que l’utilisation des mineurs dans ses rangs,» regrette l’armée congolaise.
Face à cette situation, les Forces Armées de la RDC expliquent qu’elles se trouvent dans l’obligation de riposter à toutes les attaques du M23, et de tout mettre en œuvre pour protéger la population.
Signalons que plusieurs personnalités, ONGDH et institutions nationales et internationales ont condamné cette tuerie des civils par le M23 à Kishishe. Ces dernières ont annoncé que des enquêtes sont en cours en vue d’identifier les responsables, qui sont poursuivables pour « crime de guerre ».
Bertin Bulonza