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Depuis plus de deux mois, les habitants de Birava, une entité située au Nord du territoire de Kabare, au Sud-Kivu, éprouvent des difficultés pour communiquer à travers le réseau de télécommunication Airtel.

Pour cause, l’antenne relais installée sur la colline de Kamandwa, au village de Cishoke 1, ne fonctionne pas. Une situation qui perturbe l’intensité et la qualité du réseau dans les différents groupements et villages jadis couverts par ce réseau.

Les habitants de Cishoke 1 et 2 en groupement de Bushumba, mais aussi ceux de Lugendo, Ishungu et Birava centre, sont carrément déconnectés, et d’autres sont obligés d’effectuer une longue marche à pied pour communiquer.

« Le constat est amer et douloureux. Depuis des moins, ces entités sont en difficulté de communication suite à la perturbation du réseau, causée par l’arrêt de l’antenne Kamandwa. Suite à cette situation, tout le monde perd énormément et chaque jour pendant la communication. Les gens ne s’entendent pas bien. De fois on ne parvient même pas à joindre celui qu’on veut appeler, » indique un habitant de la place.

Celui-ci dit regretter que rien ne soit fait pour palier à ce problème.

« Notre cri d’alarme est adressé à tous, afin de nous remettre dans nos droits. Si c’est la panne, que la technique travaille afin de pallier à ce problème qui préjudicie la population » insiste-t-il.

Le mois dernier, la Nouvelle Dynamique de la Société Civile (NDSCI) de Lugendo-Birava et le Conseil Local de la Jeunesse (CLJ) Lugendo avaient déjà alerté sur cette situation. Selon ces structures citoyennes, l’arrêt de cette antenne serait causé par un différend parcellaire entre le propriétaire de la parcelle où est installée l’antenne relais et la maison Airtel.

L’antenne serait d’ailleurs scellée par la justice, suite à un jugement condamnant la maison Airtel à honorer les clauses du contrat qui la lie au propriétaire de la parcelle, apprend-t-on de ces structures citoyennes.

La NDSCI et le Conseil de la jeunesse regrettent que malgré les multiples appels faits, aucun effort n’a été fourni jusqu’ici par la maison Airtel pour desservir ses milliers d’abonnés de la région.

« Nous vivons déjà en insécurité face à cette perturbation car nous nous heurtons devant des problèmes. Tous ceux qui utilisent Airtel sont désormais injoignables en appel, SMS et réseaux sociaux. En cas d’urgence, impossible de communiquer car le réseau fait défaut. Il faut désormais voyager pour aller chercher le réseau alimenté par les antennes Bukavu, qui les très rare. On achète des unités qui sont perdus inutilement par manque de réseau » font observer la NDSCI et le Conseil Local de la Jeunesse de Lugendo.

Ces structures demandent aux responsables de Airtel d’intervenir « très rapidement » pour que le réseau soit rétabli. Faute de quoi, ils menacent de passer aux actions citoyennes pour obtenir gain de cause.

Bertin Bulonza

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