Les activités scolaires sont perturbées depuis mercredi 14 septembre à l’école primaire Ngoroba de Kabanda, dans le groupement Mutanda, chefferie de Bwito. Mardi en début d’après-midi, un vent violent a arraché le toit de quatre salles de classe de cette école.
Les opportunités de réhabiliter urgemment ces locaux sont très minces. La faute à la gratuité de l’enseignement primaire, un programme du gouvernement congolais. Les chefs d’établissement du primaire ne sont autorisés à percevoir aucun frais.
Alors, en attendant cette hypothétique réhabilitation, les élèves de l’école primaire Ngoroba pourraient suivre cours dans des chapelles, avec les conséquences que cela suppose sur la qualité de l’enseignement ?
«Hier, nous avons suivi cours dehors car nous n’avons pas encore négocié les chapelles. Et même aujourd’hui, nous avons suivi des cours dehors. Nous proposons de rencontrer les pasteurs et les responsables des communautés de base pour solliciter les chapelles pour que demain nous démarrions les cours avec les enfants dans ces chapelles, sinon, c’est vraiment catastrophique. Et puis, la gratuité est totale. Nous ne pouvons même pas demander cent francs aux parents. Nous avons déjà obéi à la voix du président. Mais nous demandons un secours au gouvernement pour voir comment il va faire. Sinon, en nous-mêmes nous ne pouvons rien. En plus, les chapelles qui existent sont exigües et ne peuvent pas contenir les effectifs de nos classes, il n’y pas de pupitres pour les écoliers non plus. Et si nous avons l’autorisation d’utiliser ces chapelles, en tant que chef d’établissement, nous craignons de ne pas être en mesure de faire le suivi total des enfants comme lorsqu’ils sont rassemblés. En effet, ces chapelles sont dispersées et séparées parfois par des km. Il sera difficile de suivre de près les enseignements dans tous ces coins. Et par conséquent, l’éducation des enfants sera affectée,» regrette la directrice de l’école primaire Ngoroba, Kahambu Marasi Glorieuse.
Notez qu’en plus de cette école primaire, plus d’une cinquante de maisons d’habitation ont été affectées par ce vent violent qui soufflé sur le village de Kabanda mardi, laissant de nombreuses familles sans abris.
Faustin Tawite, depuis Rutshuru