Vital Kamerhe est arrivé à Goma ce lundi 12 septembre 2022. Dans son meeting tenu au stade Afia, le Président national de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC) est revenu sur la situation sécuritaire à l’Est du pays, notamment l’occupation de Bunagana par les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda.
Dans son adresse aux milliers d’habitants venus l’écouter, l’ancien Directeur de cabinet de Félix Tshisekedi a insisté que les rebelles du M23 doivent « quitter Bunagana », notamment par la pression militaire.
«Le M23 doit quitter Bunagana. Le problème de la RDC, c’est nous qui devons le régler. Le problème de la guerre à Bunagana est sur la table du Gouvernement. Notre Gouvernement doit donner des moyens à notre armée pour en finir. Nous sommes des congolais et nous devons nous unir,» a-t-il indiqué.
Pour Vital Kamerhe, le Gouvernement doit également activer des moyens diplomatiques, afin de contraindre ses voisins à arrêter de soutenir les groupes armés qui déstabilisent le pays.
«J’ai dit que je dois donner ma proposition pour le retour de la paix, mais avant d’y arriver nous devons évaluer ce qui est fait. Nous devons nous battre oui, mais nous devons également utiliser les voies pacifiques. Les militaires se battent mais dans l’entre temps nous devons voir parmi nous ceux qui ont la capacité intellectuelle de nous aider diplomatiquement pour le faire. Nous avons 9 voisins et ces voisins devraient être notre galaxy de sécurité,» a-t-il indiqué.
Par ailleurs, Vital Kamerhe demande à l’ONU de clarifier le mandat de la Monusco :
«Tout en comprenant votre colère, je voudrais souligner quelque chose : Je n’ai jamais été populiste. Je n’aime pas dire quelque chose sans donner des propositions. La guerre se passe chez nous. Et c’est nous qui en souffrons. Il y aura bientôt l’assemblée générale de l’ONU, nous voulons qu’ils disent aux enfants de la RDC quel mandat ils donnent à la MONUSCO,» a-t-il déclaré.
Il sied de rappeler que cela fera bientôt 3 mois depuis que le M23 et ses alliés ont occupé la cité de Bunagana et plusieurs autres entités du territoire de Rutshuru. Les combats entre les deux parties ont forcé des millions d’habitants au déplacement. Certains, qui avaient pris refuge en Ouganda, y ont été expulsés la semaine dernière, rejoignant des milliers d’autres dans des camps de déplacés à Rutshuru.
Bertin Bulonza