Le Porte-parole de la Monusco, Mathias Gillman est sommé de quitter le sol congolais « dans un bref délai ». Le Gouvernement congolais a demandé à la mission onusienne de l’expulser.
Mathias Gillman est accusé d’avoir tenu des déclarations « indélicates » et « inopportunes », qui ont contribué à l’exacerbation des tensions actuelles entre la population congolaise et la mission onusienne.
«Au regard de l’exacerbation regrettable actuelle des tensions entre la population civile et la Monusco, particulièrement au Nord-Kivu, tensions dues notamment aux déclarations indélicates et inopportunes du porte-parole de la Monusco, monsieur Mathias Gillman, le Gouvernement de la RDC considère que la présence de ce fonctionnaire sur le territoire national n’est pas de nature à favoriser un climat de confiance mutuelle et de sérénité si indispensable entre les institutions congolaises et la Monusco en vue non seulement du meilleur accomplissement du mandat confié à cette dernière par le conseil de sécurité des Nations Unies, mais aussi de faire aboutir le plan de transition aux fins de son retrait définitif de la RDC d’ici à l’horizon 2024 comme convenu,» écrit Christophe Lutundula, Ministre des Affaires étrangères, à la Monusco.
Et d’insister : «Aussi, le gouvernement appréciera-t-il beaucoup que des dispositions soient prises pour que monsieur Mathias Gillman quitte le territoire congolais dans le plus bref délai. Il saura gré à la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République Démocratique du Congo (Monusco) de bien vouloir accorder à la présente toute l’attention qu’elle requiert ainsi que le bénéfice de l’urgence,» déclare-t-il.
Après des manifestations violentes contre la Monusco, le Porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya, avait affirmé que les propos « maladroits » de certains porte-paroles de l’ONU, avaient envenimé la situation.
«Je ne pense pas qu’on puisse parler d’acharnement. Ce n’est pas un acharnement parce que la mission est en RDC depuis une vingtaine d’années et malheureusement au-delà des progrès qui ont été accomplis, la situation a dératé et il y’a eu récemment des déclarations des différents porte-paroles de Nations-Unies que nous avons considéré comme maladroites qui ont ravivé le feu,» avait déclaré Patrick Muyaya.
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Bertin Bulonza