Au moins 5 personnes ont perdu la vie la journée de ce lundi 25 juillet 2022 lors de la manifestation anti-Monusco dans la ville de Goma, au Nord-Kivu, affirme Patrick Muyaya, Ministre de la communication et Porte-parole du Gouvernement.
Dans un tweet, le Ministre Muyaya indique que lors des échauffourées qui ont eu lieu, une cinquantaine de blessés ont été enregistrés. Il promet revenir sur le bilan humain et matériel avec Khassim Diagne, représentant spécial adjoint des Nations-Unies en RDC et chef a.i de la Monusco.
«Au moins 5 morts, une cinquantaine des blessés… nous reviendrons dans la journée avec Khassim Diagne dans un briefing spécial sur les bilans humain, matériel ainsi que les conséquences à tirer. Nous ferons aussi le point du processus de retrait déjà entamé de la Monusco,» déclare-t-il.
7 morts, selon la Véranda Mutsanga
La tension était vive toute la journée de ce lundi 25 juillet 2022 dans la ville touristique de Goma, au Nord-Kivu. Les habitants sont descendus dans les rues et ruelles pour exiger le départ de la Monusco qu’ils qualifient d’être inactive dans la traque des terroristes du M23 et ADF au Nord-Kivu notamment.
La Véranda Mutsanga, section de Goma, a avancé un bilan des 7 morts côté civils. La plupart de ces civils ont été tués, selon ce groupe de pression, par des casques bleus de la Monusco, base de Munigi, lors de la répression de cette manifestation.
«La population de Goma a donné ce lundi le go de la campagne bye bye Monusco. Nous avons enregistré 7 morts du côté civils tués par les casques bleus de la Monusco base de Monigi Nyiragongo. Plusieurs dizaines de blessés enregistrés aussi vers toutes les bases de la Monusco attaquées par la population de Goma,» a indiqué Ricky Paluku, Coordonnateur de la Véranda Mutsanga à Goma.
Lundi, des manifestants ont vandalisé quelques bases de la Monusco situées en plein cœur de la ville de Goma. Ici, des scènes des pillages des biens de la Monusco ont été signalés. Jusque ce mardi, la situation est toujours confuse dans plusieurs coins de la ville de Goma. Plusieurs barricades sont toujours érigées sur la chaussée. Au même moment, des tirs de sommation sont attendus près de la base de la Monusco de la RVA. Toutes les activités socio-économiques tournent au ralenti dans la capitale du Nord-Kivu.