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Deux personnes tuées, d’autres blessées et 4 maisons incendiées, c’est le bilan d’un accrochage qui a eu lieu ce dimanche 1er mai entre habitants et militaires au village Kagarama, en groupement Buzi, dans le territoire de Kalehe au Sud-Kivu.

La Société Civile locale qui livre l’information à Laprunellerdc.info, indique qu’il s’agit des militaires FARDC commis à la garde de la concession de Mr. Ngezayo, qui sont allés arrêter un civil dans l’affaire opposant Ngezayo à Shombere à Buzi.

James Musanganya, président de cette structure citoyenne, indique que lors de leur intervention, ces militaires ont tiré à bout portant sur un jeune qui revenait de la ville de Goma. Celui-ci est décédé sur le champ.

Des habitants en colère ont ensuite réussi à mettre la main sur l’un des militaires, qui a été sérieusement tabassé. Il a succombé des suites de ses blessures.

«Le jeune âgé de 14 ans venait en famille pour une cérémonie, il a été retrouvé sur la route par un militaire qui l’a tiré dessous et il est décédé sur place. La population en colère a poursuivi l’un des militaires qui a été aussi tué sur place. Donc c’est une situation qui est très déplorable d’autant plus que le Gouvernement n’a pas réussi à rétablir la situation sécuritaire dans cette partie du territoire de Kalehe, » indique-t-il.

A en croire James Musanganya, le dossier opposant Ngezayo à Shombere serait à la base de plusieurs cas d’arrestations « arbitraires » des civiles dans cette entité. Il déplore une certaine « cacophonie » qui a été créée autour de cette affaire, et appelle le Gouvernement à faire de ce dossier une urgence afin de trouver une solution.

«On ne sait pas jusque-là ce qui empêche à la justice de se prononcer sur l’affaire. Parce que nous, on pense que les personnes clés dans ce dossier ont été arrêtés, à part le vrai commanditaire, le leader Shombere lui-même. Mais tout le monde qu’on présume faire partie de cette affaire est aux arrêts. C’est le moment pour nous de demander au Gouvernement de pouvoir diligenter des enquêtes pour que les innocents soient libérés et que les coupables soient condamnés. Car croupir dans la prison comme ça sans jugement n’est pas bon. Et c’est ce qui fait actuellement la résurgence de l’insécurité dans cette partie,» a-t-il martelé.

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Par la suite, la Société Civile appelle les habitants de se désolidariser de toute implication dans cette affaire. Elle exhorte également les jeunes à lever les barrières illégales érigées dans différents coins de cette entité. Ce qui selon cette structure, pourrait contribuer à maintenir un calme, en attendant l’intervention des autorités compétentes.

Freddy Ruvunangiza, depuis Goma

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