Les prétendues causes de l’assassinat de deux imams (cheikhs) en mai 2021, ont été dévoilées par le prévenu Ismaël Ukumu, qui comparaissait ce mardi 5 Avril devant le Tribunal militaire garnison de Beni, au Nord-Kivu.
Selon le prévenu Ismaël Ukumu, qui se présente comme membre du commandement ADF, Chargé de la «Logistique», les deux responsables musulmans à savoir cheikh Ali Amini et Djamali Musa auraient détourné 50 mille dollars, du chef rebelle Musa Bakulu, le numéro 1 des ADF. Une somme qui leur a été donnée en 2010 pour endoctriner la région de Beni sur le djihadisme (guerre sainte, Ndlr).
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«Cheikh Ali amini et Djamali Musa, se sont rencontrés avec Musa Baluku, en 2010, pour planifier la guerre sainte (Djihad, Ndlr)[…]. Après ce fait, Musa Baluku, leur a donné 50.000 USD, qu’ils ont détourné. Après ce fait, Musa Baluku, décida d’accorder un ultimatum d’un mois aux deux Sheikh, pour rembourser. Le délai étant dépassé, Musa Baluku, a décidé de mettre fin à la vie de ces deux», témoigne le prévenu Ismaël Ukumu, devant la barre.
Le prévenu Ismaël Ukumu a indiqué avoir participé et assisté à l’assassinat du Cheikh Ali Amini le 1er mai à la mosquée de Beni Mupanda.
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«J’étais à l’intérieur de la Mosquée et j’étais assis en portant une arme AK-47, dans ma soutane. J’avais ma moto personnelle et je les ai rejoins plus tard, après le forfait», a déclaré le prévenu.
Selon le prévenu les assassins des Sheikhs, sont le commandant Boaz et le Sheikh Kaumi, (spécialiste dans la fabrication des bombes, Ndlr), venu de Madina. ils ont été facilités par certains conducteurs autres collaborateurs des ADF.
L’avocat-conseil de la Communauté islamique de Beni « Comico » qui s’est constituée en partie civile a rejeté toutes ces allégations du prévenu Ukumu Ismaël.
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Maître Djodjo Sangala, a rappelé devant le tribunal que les ADF voulaient plutôt amener les deux responsables musulmans à adhérer à leur idéologie, chose qu’ils avaient refusé.
Les cheikhs Ali Amini et Djamali Musa avaient été tués respectivement le 1er et 18 mai 2021, dans les mosquées à Beni ville et à Mavivi par des présumés rebelles ougandais de l’ADF. Les audiences qui se tiennent comme d’habitude à l’esplanade de la mairie de Beni, ont été renvoyées à la huitaine.