Intervenons-nous

Des déclarations jaillissent de différents bords à la suite de la récente attaque des combattants du M23 contre les positions des FARDC dans le groupement de Jomba, territoire de Rutshuru au Nord-Kivu, aux petites heures de lundi 28 mars dernier.

Parmi les dernières en date, celle du Centre de Recherche sur l’Environnement, la Démocratie et les Droits de l’Homme (CREDDHO) et de la coordination de la Société Civile en territoire de Rutshuru.   Ces structures font inventaire non exhaustif des dégâts humains et matériels consécutifs à ces nouvelles attaques.

Des civils morts, des pillages de biens et le déplacement des populations, sont autant de conséquences de ces attaques des combattants du M23 contre les positions des FARDC dans plusieurs localités du groupement de Jomba, entre le 28 et le 29 mars dernier.

Dans sa déclaration rendue publique ce jeudi 31 mars, le CREDDHO parle d’au moins 9 civils tués par des présumés miliciens du M23, dont trois à Cheya, deux à Tshengerero et quatre à Gisiza.

Huit Casques bleus de la MONUSCO, la mission de maintien de la paix de l’ONU en RDC, ont également péri dans l’écrasement de leur hélicoptère lors d’une mission de reconnaissance dans la zone de Chanzu, lit-on dans cette déclaration du CREDDHO.

A cela, cette organisation des droits de l’homme ajoute le pillage des biens de la population dans plusieurs villages.

Dans une autre déclaration rendue publique la veille, la Société Civile forces vives, coordination territoriale de Rutshuru, affirme que les attaques du M23 ont créé une crise humanitaire « grave ».

Selon cette structure citoyenne, au moins 65 mille personnes ont fui leurs villages dans le groupement de Jomba. Ils se sont dirigés vers les groupements voisins de Bweza, Kisigari et Bukoma. D’autres ont pris la direction de l’Ouganda.

La Société Civile parle de trois civils tués à Cheya et à Tshengerero. Il y a eu également des personnes blessées par balles ou encore torturées, lit-on dans cette déclaration.

«Les hommes du M23 ont également pillé la cantine de l’Eglise Catholique au Fond d’Avance dans le village Rubona,  l’Hôpital de Bugusa et au centre de santé de Tshengerero, ainsi que d’autres biens de la communauté,» accuse la Société Civile.

Ces déclarations du CREDDHO et de la Société Civile sont également assorties de recommandations. La Société Civile recommande par exemple aux humanitaires de faire des descentes afin de faire un état de lieu des déplacés dans les sites d’accueil.

Elle demande aux défenseurs de droits de l’homme de documenter les violations et les abus des droit humains. Et au Gouvernement congolais de faire de la sécurité en territoire de Rutshuru sa priorité.

Faustin Tawite, depuis Rutshuru

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