Intervenons-nous

L’attaque des assaillants armés menée sur la ville de Bukavu, chef-lieu du Sud-Kivu ne laisse pas indifférent le bureau de coordination de la Société Civile du Sud-Kivu.

Dans un communiqué signé par son président, Adrien Zawadi, cette structure dit suivre de près la psychose qui s’est installée dans la ville de Bukavu des suites de cette attaque.

Pour la Société Civile du Sud-Kivu, l’action commise par ce groupe armé qui aurait réussi à hisser pendant quelques heures ses drapeaux dans certains coins de la ville, paraît comme un acte de sabotage des institutions de la République.

« Il s’agit là d’un acte de sabotage contre les institutions de la République. Il [groupe de bandits] aurait réussi également à désarmer certains de nos militaires FARDC au niveau de l’ancien bureau de la 33ème région militaire et certains policiers affectés dans les commissariats » regrette la Société Civile.

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Le Bureau de coordination de la Société Civile du Sud-Kivu fustige ce qu’il qualifie de banalisation avec laquelle le dossier de 9 bandits armés arrêtés par les étudiants au niveau de l’université officielle de Bukavu a été traité par les services de l’Etat en province.

Il note dans ce sens beaucoup d’autres cas d’alerte de la population, sur une probable attaque de la ville par des rebelles.

« De sources dignes de foi, il s’observe un mouvement suspect d’hommes en armes non autrement identifiés au niveau du groupement d’Irhambi Katana, de Bugorhe et qui feraient mouvement vers le Parc national de Kahuzi Biega, un site du patrimoine mondial, » alerte la Société Civile.

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Néanmoins, le bureau de coordination de la Société Civile félicite et encourage les FARDC et la PNC pour la maîtrise de la situation jusqu’à présent.

La Société Civile appelle les autorités à une harmonisation de la communication afin de ne pas semer une confusion au sein de la population.

Elle invite la justice militaire à investiguer sur ce cas et à organiser le plus rapidement possible un procès en flagrance pour décourager de tels pratiques, mais aussi tenir d’autres procès pour tous les présumés bandits en armes arrêtés, qui n’ont pas encore été jugés.

La Société Civile invite le gouvernement provincial à mettre des moyens financiers conséquents à la disposition des services de sécurité, pour continuer à traquer tous les malfrats qui vivent au sein de la population.

Cette structure invite également la population à dénoncer tout mouvement suspect auprès des services de sécurité car selon elle, la sécurité de la province en dépend.

« L’Etat de siège n’est pas une urgence ni une solution pour le Sud Kivu. Toutes les forces sociales doivent demeurer en alerte maximale et travailler pour une paix durable au Sud-Kivu afin qu’on évite cet état de chose, » prévient la Société Civile.

Bertin Bulonza

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