Célébration ce mardi 2 novembre 2021 de la journée internationale de lutte contre l’impunité des crimes commis aux journalistes. En marge de cette commémoration, l’organisation non gouvernementale journaliste en danger JED vient de publier un rapport sur les différents crimes dont sont victimes les chevaliers de la plume de la République Démocratique du Congo et du Nord-Kivu en particulier.
Dans ce rapport intitulé «Mauvais temps pour la presse en RDC», on note 110 cas d’atteinte à la liberté de presse dont 25 cas sont du Nord-Kivu.
Tuver Wundi, représentant de Journaliste en danger en province au Nord-Kivu, pense que le fait que les auteurs de ces cas ne sont pas toujours punis, est à la base de la monté en flèche de cas d’atteinte contre les journalistes.
Pour décourager ces cas d’atteinte contre les journalistes, celui-ci appelle les autorités à tenir régulièrement des audiences pour des bourreaux des journalistes. Il appelle aussi les journalistes au professionnalisme.
En ville de Beni, les journalistes font aussi face aux agressions venant soit des forces de l’ordre, soit des manifestants, et surtout des rebelles et groupes armés actifs dans la zone.
Dans ce contexte sécuritaire précaire, les chevaliers de la plume et du micro sont victimes de multiples crimes dont les auteurs restent impunis. L’Union Nationale de la PRESSE du Congo section de Beni dénombre un certain nombre de cas dont les auteurs courent encore dans la nature.
Mustapha Mulonda, président de l’UNPC/Beni, reconnait que le travail n’est pas facile pour les journalistes des zones sous état de siège, au regard des multiples restrictions.
Il déplore quelques cas d’agression contre certains journalistes enregistrés, mais aussi la disparition d’un journaliste en territoire de Beni, et dont la destination demeure inconnue.
Suite à ce tableau sombre, la corporation des médias du territoire de Beni appelle l’auditorat militaire de garnison de Beni-Butembo à diligenter des enquêtes pour mettre la main sur les auteurs des crimes contre les journalistes en territoire dans la région.
L’UNPC cite notamment le cas du journaliste Kennedy Germain, tué en plein travail par des rebelles ougandais d’Allied Democratic Forces (ADF) à Beni, mais aussi Muhindo Manzikala Pius, et un technicien de la Radio Uma, à Oïcha tous tués par ces mêmes rebelles.
Roger Kambale, depuis Beni