Les activités économiques sont encore une fois restées paralysées à Shabunda-centre dans le territoire de Shabunda au Sud-Kivu ce mercredi 20 octobre 2021 sur appel des membres de la communauté bashi.
En cause : des commerçants, en majorité membres de la communauté Bashi vivant à Shabunda protestent contre le « meurtre » en début de semaine de deux de leurs membres, informe la radio Mutanga.
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Ce mercredi, Magasins, boutiques, étalages, pharmacies et autres maisons de commerce n’ont pas ouvert leurs portes.
Une manière pour la communauté Bashi de Shabunda de « pleurer » ses membres « avalés » par Kimbikiti sur des barrières coutumières à Campundu, selon Jean-Marie Vianney Nyangezi Porte-Parole de COMUSHI.
Ce dernier appelle les communautés présentes à Shabunda à vivre dans la paix et la cohabitation pacifique dans le respect des droits de l’homme.
Contexte
Depuis début août la communauté des mutualités des Bashi vivant à Shabunda alerte sur les tueries et tracasseries dont sont victimes les membres de cette communauté dans le plus grand territoire du Sud-Kivu, de la part d’un groupe d’individus se revendiquant des adeptes du phénomène Kimbilikiti.
Selon cette structure, au moins 5 personnes ont été tuées seulement en Août dernier, à Shabunda en plus des tracasseries et lourdes amendes qui sont demandées «sans raison» aux autres personnes.
La mutualité des communautés des Bashi a demandé l’intervention des autorités provinciales et nationales, pour exiger que prennent fin ces pratiques, et que les auteurs de ces meurtres soient poursuivis conformément à la loi.
Plusieurs autres appels au calme et au respect des droits de la personne humaine ont été lancés. Le Mwami de la Chefferie des Bakisi avait promis de prendre des décisions contre les semeurs des troubles se cachant derrière la coutume.
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Ce même mercredi, cette autorité coutumière a décidé de supprimer toutes les barrières coutumières présentes dans son entité. Il a ordonné également aux gardiens de la coutume de ramener « Kimbikiti » (l’esprit lega) chez-lui. Une manière pour le mwami Mupipi de lancer un message en faveur de l’apaisement et s’opposer aux violations graves des droits humains.