Intervenons-nous

Deux éléments des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) basés à Nyange à plus ou moins 40 Kilomètres de la Cité de Misisi, groupement de Babungwe Sud en territoire de Fizi au Sud-Kivu sont aux arrêts. Ceux-ci sont accusés de viol sur une femme il y a quelques jours.

C’est l’Auditorat Militaire de Misisi qui les a mis aux arrêts pour viol, rapportent des organisations de la Société Civile de la place.

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Il s’agit en fait de deux militaires dont un 1er Sergent et un caporal du 2104ème régiment d’un bataillon de la 3ème Compagnie des FARDC basées à Nyange. Ils avaient violé une femme dans la nuit alors qu’elle se dirigeait vers son lieu de résidence.

« La femme d’une vingtaine d’années quittait le lieu de son travail dans un Bar de Nyange et a été intercepté par trois hommes en armes. Deux étaient militaires et un policier en patrouille. Ces éléments ont commencé leurs tracasseries en exigeant l’argent à la femme. L’élément de la Police qui n’était pas d’accord s’est soustrait de la compagnie de ses collègues des FARDC en poursuivant la patrouille. Les deux militaires ont par la suite violé tour à tour cette femme dans cette nuit. La femme a demandé conseil à un autre militaire qui l’a orientée vers le Camp de Nyange. La Victime a identifié ses bourreaux et l’Auditorat est venu les cueillir pour les acheminer jusqu’à Misisi », explique un habitant de Nyange, généralement bien informé.

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Pour l’instant, les acteurs de la Société Civile dans la région se réjouissent de l’arrestation de ces deux éléments FARDC et félicitent l’auditorat militaire de Misisi pour son « Professionnalisme dans le seul but de mettre hors d’état de nuire ces militaires inciviques ».

Norbert M’munga, Point Focal CIFDH Ngandja Misisi, appelle la Justice à sévir pour donner l’exemple à d’autres brebis galeuses au sein des FARDC.

« Nous leur demandons de respecter toutes les procédures pour que le Tribunal Militaire de Garnison se prononce dans le délai légal car cela servira d’exemple aux autres qui commettraient ces actes », dit-il.

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Il faut dire que les actes de viol commis sur les femmes sont courant dans les régions minières de Fizi et spécialement à Misisi et environs.

Au total 12 personnes ont été condamnées à des peines de prison allant de deux à dix ans pour viol sur enfants le mercredi 6 octobre dernier dans la cité minière de Misisi en territoire de Fizi au Sud-Kivu. D’autres personnes ont été acquittées par le Tribunal de Grande Instance d’Uvira siégeant en matière répressive au premier degré en chambres foraines à Misisi depuis le 1er octobre dernier. 

Jean-Luc M.

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