Le mouvement citoyen Laissez Kabare Vivre (MLKAV) vient de saisir le Gouverneur de province, pour lui demander d’interdire l’exploitation des enfants mineurs dans les carrières d’extraction des pierres en territoire de Kabare au Sud-Kivu.
C’est à travers une lettre lui adressée, et dont copie est parvenue à Laprunellerdc.info. Cette structure exprime son souci de voir le chef de l’exécutif provincial s’impliquer personnellement, après que son Ministère de genre, famille et enfant, ait affiché « l’insouciance » face aux multiples sollicitations du MLKAV sur cette situation.
Dans sa lettre, ce mouvement citoyen sollicite également la fermeture des carrières présentant déjà des risques pour la population dans ce territoire.
Selon le MLKAV, des enquêtes menées dans différents groupements de la chefferie de Kabare, renseignent que plus de 70% des personnes utilisées dans ces carrières, est constitué des enfants mineurs filles et garçons, et dont l’âge varie entre 8 et 15 ans.
«Tout ceci en violation des instruments juridiques nationaux et internationaux ratifiés par la RDC sur la protection de l’enfant,» regrette le MLKAV, qui alerte que la présence de ces enfants mineurs, surtout les jeunes filles, les expose à des risques et dangers inévitables, comme les violences sexuelles.
Parlant des carrières présentant déjà des risques, MLKAV soutient que la dégradation « excessive » de l’environnement, constitue un danger pour les populations qui habitent près de ces carrières. Le mouvement citoyen dénonce aussi l’exploitation des carrières à plus 40m de hauteur, en violation du Code minier qui règlemente ce secteur.
Il faut dire que depuis février 2021, le MLKAV avait adressé au Ministre provincial ayant en charge le Genre, Famille et Enfants, une lettre dans laquelle il voulait le voir mettre fin à ce phénomène, en exigeant que tous les enfants qui travaillent dans ces carrières de pierres soient envoyés à l’école, conformément à l’article 43 de la Constitution de la RDC. Mais depuis, rien n’a été fait par les autorités provinciales pour mettre fin à cette situation.
Museza Cikuru