Plus aucun cas de tracasserie des pêcheurs pas des Maï-Maï n’a été enregistré sur le lac Edouard depuis la fin de l’opération conjointe ICCN-FARDC dans la zone de Tshanika et Ndwali sur la côte sud-ouest du lac Edouard depuis le 30 septembre 2021, en territoire de Rutshuru au Nord-Kivu.
C’est une affirmation du représentant des pêcheurs de Vitshumbi, David Musambali. Selon lui, les tracasseries des combattants Maï-Maï à l’endroit des pêcheurs ont disparues, et les pêcheurs vaquent librement à leurs activités sur le lac.
«Aujourd’hui, la tracasserie a sensiblement baissé, elle a même pris fin. Tout ce que les groupes armés faisaient payer comme frais d’autorisation de pêche, notamment le groupe de Tshanika, n’existe plus. Donc, aujourd’hui, les pêcheurs vaquent librement tranquillement sur le lac. Si vous allez sur le lac, après avoir jeté vos filets, vous êtes sûrs que vous allez dormir et vous allez tirer vos filets à tout moment que vous voudrez et personne ne viendra vous déranger. Nous saluons ainsi la force qui a délogé ce groupe armé qui opérait à Tshanika » témoigne David Musambali.
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Celui-ci recommande à la force conjointe ICCN-FARDC d’ériger une position permanente sur la côte sud-ouest du lac Edouard, afin de dissuader une nouvelle tentative d’occupation de cette zone, par d’autres forces rebelles.
«Nous demandons aux gouvernements, tant provincial que central à travers les forces chargées de ces opérations de ne pas s’arrêter par là. Si elles pensent que si aujourd’hui, elles ont délogé ces Maï-Maï et qu’il faut abandonner ces zones vides, ce sera créer une autre résistance qui risque d’être beaucoup plus grave, car une fois la zone libérée et qu’on l’abandonne, celui qui revient pour l’occuper, même clandestinement, il devient plus dangereux que les précédents. Donc de ma part, j’aurais souhaité que Tshanika reste une position militaire,» ajoute David Musambali.
Rappelons que depuis près de cinq ans, des combattants Maï-Maï qui avaient érigé leur quartier général à Tshanika, sur la côte sud-ouest du lac Edouard, faisaient payer une redevance de pêche hebdomadaire de cinq dollars américains à chaque pirogue.
A défaut du jeton attestant de paiement de cette redevance, des pêcheurs étaient enlevés et gardés à Tshanika. Leur libération était conditionnée par le paiement des amandes évaluées à cent mille francs congolais.
Cette large zone de 144 kilomètres carrés au sein du Parc national des Virunga, a été reconquise grâce à une série d’interventions des écogardes de l’ICCN appuyés par des militaires FARDC de la Force navale, entre le 23 et le 30 septembre 2021.
Faustin Tawite, depuis Rutshuru