En attendant la mise en place du bureau de la CENI, l’Église du Christ au Congo (ECC) et la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) souhaitent que l’administration électorale en place s’occupe des préparatifs techniques, afin d’éviter un quelconque retard dans le processus électoral.
Elles l’ont dit dans un Rapport global du présidium de la plateforme des confessions religieuses, en ce qui concerne la désignation des animateurs de la CENI.
Faisant remarquer leur divergence sur l’appréciation de la candidature de Denis Kadima, avec les 6 autres confessions religieuses, les églises catholiques et protestantes estiment que le Bureau actuel devrait entamer les préparatifs des élections de 2023, en vue de faciliter le travail à la nouvelle équipe, au nom du principe de continuité des Institutions.
«Le principal point de divergence est l’appréciation de la candidature de Monsieur KADIMA Denis sur fond de l’article 12 alinéa 1 de la Loi sur la CENI et de l’article 8 de notre Charte. En effet, Pour le Présidium, le choix de l’intéressé par les six Confessions religieuses a été entaché des irrégularités et des griefs importants, notamment : des menaces, pressions, intimidations, tentatives de corruptions. Ces éléments suffisent pour démontrer que ce candidat est porté par une famille politique, mettant ainsi en cause sa crédibilité et son indépendance. Ce qui n’a pas permis pas d’évoluer avec lui jusqu’au vote conformément à l’article 17 de la Charte. Par contre, les six Confessions religieuses relativisent les faits et les preuves. Elles ne considèrent que la compétence technique du candidat ; et il convient pour eux de passer directement au vote,» rapporte le Présidium de la Plateforme des confessions religieuses.
L’ECC et la CENCO disent avoir a pris plusieurs contacts, à plusieurs niveaux, dans le but de se retrouver autour d’une même table avec les six autres Confessions religieuses, afin d’évoluer sur base d’autres candidats tout aussi valables que de rester figés sur ceux qui les divisent. Mais ces derniers disent avoir été butés à un refus catégorique de la part des autres confessions religieuses, qui ont affirmé que c’est le candidat «Denis Kadima ou rien.»
Ces plateformes demandent au Président de la République de jouer son rôle de garant du bon fonctionnement des Institutions et de la cohésion nationale, afin d’assurer à la Nation des élections crédibles, inclusives et apaisées en 2023.
Museza Cikuru