Le Front Commun pour le Congo (FCC) s’est prononcé sur la situation sécuritaire qui prévaut dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu. Dans une déclaration rendue publique ce mardi 14 septembre, la conférence élargie des présidents de cette plateforme politique s’est dit préoccupée par la recrudescence de l’insécurité dans ces deux provinces, malgré l’état de siège y décrété depuis le 6 mai dernier par le président de la République.
Selon le FCC, en dépit de l’état de siège, les massacres et des pertes en vies humaines continuent d’être enregistrés, avec des violations « fréquentes » des droits humains.
«Le FCC exprime sa profonde préoccupation face à la recrudescence de l’insécurité ,des massacres et des pertes en vies humaines dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, en dépit de l’état de siège et à la faveur de ce dernier, la violation de plus en plus fréquente des droits humains,» lit-on dans cette déclaration.
Le FCC explique qu’au-delà de ce qu’il qualifie de « propagande » que fait le Gouvernement sur la vraie situation sur terrain, « des hommes, femmes et continuent à être égorgés, des habitations détruites, le bétail pillé, les commerces et marchandises incendiés ». La plateforme de l’ancien Président Joseph Kabila parle d’un manque de stratégies efficaces de la part du Gouvernement pour mettre fin à l’activisme des groupes armés, qui écument cette partie du pays.
«Le FCC s’indigne de ce tableau désolant, preuve de l’absence ou, à tout le moins, de l’inefficacité de la stratégie du Gouvernement, pour mettre fin à l’activisme des groupes armés terroristes qui écument cette partie du pays. Il partage la douleur des compatriotes qui en sont victimes et dont le martyre n’a que trop duré,» écrit le FCC.
Ce regroupement politique dit cependant s’engager à œuvrer, -à travers ses élus à l’Assemblée Nationale et au Sénat-, pour le changement des stratégies en vue du rétablissement durable de la paix et de la sécurité dans ces deux provinces.
Bertin Bulonza