Des organisations de la Société Civile du Sud-Kivu, demandent au Gouverneur de la province du Sud-Kivu de prendre des mesures conservatoires, à l’endroit de tous ses collaborateurs et autres membres de l’administration provinciale, accusés de complicité ou en conflits d’intérêts dans l’exploitation illicite des minerais, en territoire de Mwenga au Sud-Kivu.
Elles l’ont exprimé dans une déclaration rendue publique à la suite du scandale sur l’exploitation illicite des minerais à Mwenga, et lue devant la presse lundi dernier, par le Président du Bureau de Coordination de la Société Civile du Sud-Kivu, Adrien Zawadi.
Selon ces organisations, il est inconcevable que l’exploitation minière soit pris pour un «affairisme», savamment institué au profit de certaines personnalités politiques et militaires hautement placées, au détriment de l’État et des communautés locales.
Dans cette déclaration, ces organisations de la Société Civile demandent également au chef de l’exécutif provincial du Sud-Kivu, d’assurer personnellement le suivi de l’application des mesures déjà prise dans le cadre de lutter contre l’exploitation illicite des minerais.
Les signataires de ladite déclaration exigent aussi au Gouverneur de rendre public le rapport de la commission ad hoc, de la mission diligentée à Mwenga sur l’exploitation illicite des minerais.
Pour rappel, dans un documentaire du journaliste d’investigation à la RFI Alain Foka, en provenance de Mwenga, où selon lui, des sociétés chinoises exploitent des minerais en toute illégalité, celui-ci avait affirmé que le Directeur de cabinet du Gouverneur de la province du Sud-Kivu, et le Directeur de Cabinet du Ministre provincial des Mines, seraient des conseillers juridiques de certaines sociétés minières chinoises, qui sont pourtant cités dans cette exploitation illégale des minerais à Mwenga, également accusées de détruire l’environnement à travers la pollution des rivières, la destruction des champs des habitants, et la non-signature des cahiers des charges.
Ce qui, selon ce documentaire, permet à ces sociétés d’exploiter «illégalement et avec des violations des droits humains» sans inquiétudes, car étant soutenu par des autorités politiques et militaires au plus haut niveau.
Bertin Bulonza