La Ligue Patriotique pour la Promotion de la Bonne Gouvernance (LIPABGO), dit avoir constaté avec regret, la recrudescence des accidents dans les mines exploitées par des creuseurs artisanaux dans la province du Maniema.
Dans son rapport rendu public ce jeudi 2 septembre 2021, cette structure citoyenne totalise 93 morts et plusieurs blessés graves, lors de quelques événements malheureux causés par des éboulements dans les sites miniers artisanaux.
Ce tableau largement sombre, couvre les deux dernières années, soit du 3 octobre 2019 au 31 août 2021.
-Octobre 2019 : 21 morts dans le site minier de Kampene territoire de Pangi,
-18 Avril 2020: 41 morts dans le même puits d’or d’exploitation artisanale de Kampene,
-29 août 2020: 9 morts dans le puits artisanal de Mirundu territoire de Kasongo,
-Septembre 2020: 9 morts dans le puits artisanal de Mulu toujours à Kasongo,
-25 mars 2021 : 6 creuseurs artisanaux ont trouvé la mort à Mulu dans le territoire de Kasongo,
-1er juin 2021 : 3 morts et 4 blessés graves dans le village Kisimbika secteur des Ikama en territoire de Pangi,
-19 juillet 2021 : 1 mort et 4 blessés graves dans le site minier situé à Kalongola,
-17 août 2021: 1 mort dans le site minier de Mwendamboko à Kabambare,
-27 août 2021: 1 noyé sur la rivière Ulindi à 100km du site de la Sakima dans le territoire de Kailo,
-Et le 31 août 2021: 1 mort dans le site minier du village Kalukungu à Bikenge dans le territoire de Kasongo.
A cet effet, la LIPABGO note que le Service d’assistance et d’encadrement de l’exposition minière artisanale et à petite échelle (SAEMAPE) au Maniema, et le Chef de division Mines, ont failli à leur mission.
«Cet échec s’illustre par la non-assistance et le non-apport de l’assistance technique, sécuritaire aux exploitants du secteur de la petite mine ; Le non règlement des obligations découlant de l’exercice des activités des creuseurs artisanaux ; la non vulgarisation des normes de sécurité sur les sites, Les mesures de protection contre les éboulements n’ont jamais été prises en compte par le SAEMAPE et le gouvernement; malgré le fait que les creuseurs artisanaux contribuent à l’économie de la province ; Et les creuseurs artisanaux travaillent dans des conditions extrêmement difficile sur les sites miniers à haut risque; sans aucun respect de normes de sécurité et n’hésitent pas à entrer dans des puits très profonds au péril de leur vie; et cela sous la barbe des agents de SAEMAPE et consorts,» explique cette structure.
La LIPAGBO demande qu’une enquête mixte Parlement-Société Civile soit diligentée, en vue d’établir les responsabilités et produire un rapport, qui permettra de prendre des sanctions à l’endroit des responsables de ces désordres décriés dans le secteur des mines au Maniema.
Djunga Bora Rémy