Un des présumés assassins du cambiste tué la nuit de vendredi à Kabindula, Uvira; a été appréhendé par des habitants en colère qui l’ont tabassé à mort; avant de le brûler vif.
A en croire des sources locales à Kalimabenge, le présumé assassin est passé aux aveux; indiquant que l’arme du crime était dans les mains de son compagnon. Celui-ci a alors été lynché pour avoir refusé de citer ses complices.
« Des jeunes en colère ont mis la main sur l’un des présumés auteurs du meurtre du cambiste, assassiné ce vendredi aux environs de 18 heures 20. Le bourreau est passé aux aveux mais a refusé de citer ses complices. Il a expliqué que l’arme du crime est dans les mains de son compagnon. La population en colère l’a alors lapidé et mis le feu sur lui au niveau du pont Kalimabenge, à une centaine de mètres du lieu du crime d’hier » nous dit un jeune.
A lui d’indiquer également que le présumé assassin est un cycliste transporteur des marchandises et vit à Kagenge, dans le quartier Kalundu; bien connu par les marchands de Kalimabenge sous le nom de Sokolo.
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En revanche, des sources locales soupçonnent que ce cambiste ait été victime d’un règlement des comptes, ou encore d’un assassinat ciblé; d’autant plus que lui et ses bourreaux sont tous originaires de Lemera. Et, semble-t-il, avant d’être lynché, le présumé assassin a avoué qu’ils sont venus avec la seule mission de tuer ledit cambiste sans citer qui les a envoyé ni ses complices.
Disons que la partie sud de la province fait face, depuis plusieurs semaines maintenant, à une insécurité persistante et sous toutes ses formes. Si ce ne sont pas des groupes armés locaux et ou étrangers qui met en mal la sécurité des personnes dans tout le territoire; le banditisme urbain lui prend des allures inquiétantes à Uvira ville.
C’est chaque soir qu’on enregistre une attaque et qui fait des morts dans le chef des civils. Des voix ne cessent de se lever pour interpeller les autorités sur la situation préoccupante de la partie sud du Sud-Kivu mais en vain.
Judith Maroy