Les journalistes et techniciens des médias et radios du Sud-Kivu ont été sensibilisés ce jeudi 22 avril 2021 par L’association des femmes des médias (AFEM) à Bukavu; sur la sécurité psychosociale dans l’exercice de leur métier.
L’un des intervenants, l’assistante sociale Miracle Zawadi, qui est chargée de la psychosociale au centre hospitalier CELPA; a insisté sur les différents traumatismes que subissent les journalistes dans l’exercice de leur métier; et qui peuvent les pousser à plusieurs dérapages et conséquences négatives à leur métier.
« Imaginez un journaliste qui part couvrir une manifestation, une incendie ou un noyade. Il sera stressé suite aux événements qu’il a vécu. Ou un journaliste envoyé dans des zones des confits, ou dans des zones où l’insécurité bat son plein pour un reportage. Cela peut laisser des traumatismes, » dit-elle.
Lors de la séance qui a eu lieu à l’hôtel Laroche en commune d’ibanda, celle-ci a noté que parmi les difficultés majeures aux quelles les journalistes font face suite au stress; il y a notamment le retrait social, la tension musculaire, l’angoisse, le manque de concentration, l’apathie, ainsi que la dépression.
Plusieurs signes de traumatisme ont été cités par l’oratrice du jour, et quelques pistes des solutions ont été proposées; pour lutter contre ce genre de stress. C’est entre autres une bonne planification de leur travail, et avoir le temps de se détendre pour éviter le surmenage.
Un débat constructif a été mené en forme d’échanges pour que les journalistes puissent s’exprimer sur différents traumatismes qu’ils subissent dans l’exercice de leur métier. Plusieurs recommandations ont été émises pour aider ces derniers à bien exercer leur travail malgré ce genre des situations.
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Les journalistes et techniciens prenant la parole, se sont exprimés sur différents traumatismes souvent causés par les chefs de leurs maisons de presse; d’autres par le genre de travail qu’ils accomplissent.
«Souvent vous travaillez sous pression, parfois sans contrat, souvent nous sommes découragés par la rédaction qui minimise le travail que nous accomplissons. Tout ceci nous stresse et fait à ce que nous soyons traumatisés,» a dit l’un des chevaliers de la plume présents.
D’autres journalistes fustigent même les heures supplémentaires imposés par leurs patrons, et qu’ils sont obligés d’accomplir.
Signalons que cette activité entre dans le cadre du projet « Sécurité des Journalistes » exécuté par AFEM, en partenariat avec FREE PRESS UNLIMITED.
Abiud Olinde et Bonheur Kalume