Intervenons-nous

Le député provincial Jacques Kamanda, dénonce ce qu’il qualifie d’un détournement, déguisé en  « Partenariat Public-Privé », et qui selon lui est devenu la mode au Sud-Kivu.

Lors d’un point de presse tenu ce lundi 19 avril 2021 à Bukavu, celui a expliqué que plusieurs contrats dits publics-privés; ont été signés en province du Sud-Kivu, parfois avec des montants faramineux.  

«Mais, savez-vous qu’aucun de ce contrat n’est pas passé par l’Assemblée provinciale,  en violation de toutes les lois régissant les marchés publics ? Comment puis-je accepter pareilles incongruités ? Savez-vous encore que des parcelles de l’Etat sont spoliées au nom de ces mêmes partenariats publics-privés,  avec la bénédiction des actuelles autorités ?» dit-il.

Lire aussi Sud-Kivu: les contrats signés pour les routes Bukavu-Shabunda et Idjwi sont illégaux (Me David Ndagano donne une leçon de droit à Ngwabidje)

Le Rapporteur de l’Assemblée provinciale dénonce également l’autoritarisme du Gouverneur de Province; qui selon lui s’immisce même dans des affaires judiciaires. 

« L’Etat de Droit, c’est le crédo du Président Tshisekedi. L’administration de la justice doit être exempte de toute pression et immixtion. Ce n’est pas le cas au Sud-Kivu où l’exécutif pense qu’il est le seul maître à bord et autorisé à agir comme bon lui semble en mettant même son nez dans les affaires judiciaires. C’est par exemple l’obligation pour la Police Nationale Congolaise d’obtenir préalablement l’avis du Gouverneur de Province; avant de répondre à la réquisition de la force publique. N’avons-nous pas été surpris de son immixtion dans le dossier en justice sur la concession Ntabarusha à Kalehe ? L’homme a visiblement choisi de torpiller les efforts du Président de la République dans ce secteur; celui-là même qui a décidé de rompre avec le passé douloureux en créant une Union Sacrée pour la Nation » dit ce député. 

Jacques Kamanda déplore également le fait que malgré l’engagement du Gouverneur à apporter un soutien mensuel aux maisons carcérales; tout est resté lettre morte,  «comme pour plusieurs promesses et engagements, d’ailleurs.»

« Que dire des prisons et maisons carcérales de la province où l’on enregistre des morts par manque de la nourriture et des soins de santé de qualité ? Ces personnes privées de liberté ont droit à la vie, et ne peuvent être sacrifiées comme des rats sans valeur, » soutient l’élu de Kalehe.

Museza Cikuru 

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