Pendant que des voix ne cessent de s’élever pour exiger le départ de la MONUSCO en RDC et plus particulièrement au Nord-Kivu; la Société Civile propose une Brigade d’intervention « autonome », détachée de la mission onusienne; en vue de protéger la population contre les massacres des civils qui se poursuivent dans l’Est de la RDC.
Ces organisations membres de Coordination provinciale de la Société civile du Nord-Kivu regroupés ce mardi 13 avril; estiment que le chef de l’état devrait user de ses prérogatives en tant que président en exercice de l’Union Africaine; pour influencer les parties prenantes à l’accord d’Addis-Abeba de séparer le commandement de la brigade d’intervention à celui de la MONUSCO. Ce qui lui permettrait d’agir en toute efficacité, estiment-elles.
D’après ces organisations, une brigade d’intervention autonome protègerait mieux la population que la MONUSCO dans sa configuration actuelle; avec comme avantage l’autonomie de commandement et l’indépendance vis-à-vis de l’Occident.
«Parce que la plus part des fois c’est la politique des nations-unies qui impacte négativement sur le travail de la brigade d’intervention; et avant d’opérer il faut qu’ils aient une autorisation qui vient de New-York. Alors qu’ils peuvent voir un danger dans moins d’une heure et savoir intervenir; mais vu le décalage de l’heure qui existe entre la RDC et les États-Unis, parfois les ordres viennent quand l’ennemi a déjà commis son forfait,» précisent-elles.
A en croire la Société Civile, cette force spéciale africaine, devra avoir son autonomie de commandement en RDC; et non dépendre encore de la mission onusienne, et que les seules informations que la Monusco livrerait à la force serait la position de l’ennemi.
«Il faut donc laisser le commandement autonome pour que à chaque danger cette brigade puisse intervenir; qu’elle mène ses opérations et qu’elle finisse vite son travail. Parce que depuis 2014 la brigade n’intervient plus, elle est en train d’observer comme les autres troupes de la MONUSCO; alors qu’elle avait une mission spéciale qui était celle de traquer tous les groupes armés. Mais malheureusement les groupes armés continuent à tuer les gens alors que cette brigade existe et elle ne fait rien,» fait savoir la Société Civile.
Disons que depuis quelques jours, les mouvements citoyens intensifient leurs manifestations en villes de Beni, Butembo et Goma au Nord-Kivu. Ils accusent la MONUSCO de n’avoir pas intervenu pendant plus de 20 ans face à une série de massacres; qui s’orchestrent sur toute l’entendue du territoire national, et particulièrement à l’Est de la RDC.
Freddy Ruvunangiza, depuis Goma