48 organisations de la Société Civile et mouvements citoyens de la province du Lualaba, estiment que les poursuites du Parquet Général; contre le lanceur d’alerte Donat Kambola, constituent une entrave à la liberté d’expression et un acte d’intimidation; visant à faire taire les citoyens qui exigent de la redevabilité des animateurs des Entités Territoriales Décentralisées.
Dans un communiqué signé à Kolwezi ce vendredi 26 mars 2021, les organisations signataires disent regretter que le Parquet s’intéresse à faire taire un lanceur d’alerte plutôt; qu’a documenter par exemple les revendications des habitants du quartier Joli site/RVA; ainsi que la cession suspecte d’un espace public à des individus membres du Conseil urbain de sécurité et de la CENI; à quatre jours du début de la campagne électorale de 2018.
«Nos organisations constatent avec regret que, seule la plainte de madame Véronique UPITE KAMINA à charge de Maitre Donat Kambola Lenge; le coordonnateur de la Synergie des Organisations de la Société civile du Lualaba œuvrant dans le Secteur des Ressources Naturelles; qui a dénoncé publiquement les mauvais états des routes dans la ville de Kolwezi; et plus particulièrement un Arrêté urbain portant désaffectation des parcelles de terre au profit des membres du Conseil urbain de sécurité et de la CENI ; est instruite avec beaucoup de célérité, alors que la plainte de la Société Civile traine encore,» dit ce communiqué.
Ces structures dénoncent la répression des lanceurs d’alertes qui est de plus en plus accrue en RDC; et interpellent le Président de la République à s’assurer que les opérateurs politiques n’utilisent pas la justice pour faire taire les lanceurs d’alerte; en contradiction avec sa volonté de matérialiser l’Etat de droit.
«Nous constatons avec regret que deux ans après l’accession et l’avènement à la magistrature suprême; de l’actuel Président de la RDC, certains animateurs des institutions judiciaires du pays continuent à servir de tremplin aux personnalités politiques; qui cherchent à fouler aux pieds le principe de la liberté d’expression pourtant garanti par notre constitution; et la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme,» regrettent-elles.
Ces Organisations et mouvements citoyens demandent ainsi au Parquet Général près la Cour d’Appel du Lualaba; d’examiner «avec la plus grande célérité» la plainte déposée contre le maire; mais aussi de classer sans suite les poursuites contre M. Donat Kambola.
Museza Cikuru