Alors que le monde célèbre ce mercredi 24 mars 2021, la journée mondiale de la tuberculose. Au Sud-Kivu; les autorités sanitaires affirment que la province souffre d’une sous détection; car il y a peu de malades dépistés dans des structures médicales.
Freddy Birembano Machara, Coordinateur du Programme lèpre et tuberculose au Ministère provincial de la santé; soutient que la province a besoin d’une approche multi sectorielle, qui va l’aider à détecter tous les malades qui se cachent dans la communauté.
Il rappelle que la RDC s’est engagée à éliminer la tuberculose d’ici 2022; selon les engagements pris par le président Félix Tshisekedi en 2020.
«8.200 cas ont été rapportés dans la province en 2020 par les formations sanitaires; sur 20.000 cas attendus. Il y a donc un écart de 12.000 cas à rechercher, et c’est pourquoi on parle de sous-détection, » a-t-il précisé ce mercredi devant la presse à Bukavu.
Pour lui, ces malades doivent être cherchés parmi les personnes qui souffrent d’une diminution d’immunité comme des enfants malnutris; celles vivant avec le VIH, souffrant du cancer, dans des conditions précaires, les creuseurs, les prisonniers…
Concernant la stratégie du Gouvernement, Freddy Birembano précise «qu’on essaie de dépister des personnes dans leur entourage; mais on va aussi vers des populations spéciales comme les prisonniers; des personnes travaillant dans des carrières minières, et dans des camps des réfugiés,» dit-il.
L’objectif, selon lui, est que personne ne contracte la tuberculose. «Mais s’il l’attrape, qu’il n’en meurt pas, et qu’il puisse accéder aux soins à moindre coût.» Le Coordonnateur soutient que l’unique solution est la prévention, et le dépistage précoce; pour être soigné avant le temps; «car actuellement les soins ne coûtent pas moins de 500 dollars»
Abiud Olinde