La Fédération de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) dans la ville de Bukavu a un nouveau comité de sa Commission Électorale Permanente Fédérale (CEP). L’élection a eu lieu ce samedi 6 Mars 2021.
A la tête, Roger Mastaki comme président suivi de 3 autres membres respectivement comme Vice-président, rapporteur et rapporteur adjoint.
Mais bien voilà, quelques minutes après cette élection, les contestations n’ont pas tardé.
Plusieurs cadres de L’UDPS Bukavu dénoncent la « tribalisation » de leur parti dans la ville de Bukavu. Ils dénoncent une gestion « communautaire » et « tribale » du parti présidentiel à Bukavu.
Pour expliquer cela, Byaombe Isu, membre de la CEPf et candidat malheureux à la Présidence ne comprend pas comment on pourrait porter à la tête de cette structure un autre ressortissant du territoire de Walungu alors que le Président Fédéral vient du même territoire. Bien plus, s’indigne-t-il, le nouvel élu avait d’ailleurs quitté le parti UDPS pour revenir et occuper pareilles fonctions après l’accession au pouvoir de ce parti.
« C’est une désolation. L’UDPS est un grand parti qui rassemble tout le monde. Ce que nous observons à la Fédération Urbaine de Bukavu est inacceptable. Le président Fédéral d’ici est ressortissant de Walungu et on attendait qu’il y ait un Président de la CEP issu d’un autre territoire pour équilibrer conformément à l’article 14 alinéa 2 du règlement d’ordre intérieur de la CEP malheureusement les élections ont été tribalisées. Sur les 4 personnes élues, 3 sont du même territoire », se désole-t-il.
Par ailleurs, il note que plusieurs structures urbaines ont été confiées à une seule communauté au détriment de toutes les autres.
« Nul n’ignore que Walungu c’est un fief de l’UNC. D’ailleurs là bas, il n’y aura rien, pas même un seul député. Avec toutes les contestations, nous n’espérons rien mais ces gens trompent la hiérarchie« , soutient-il.
Lui et beaucoup d’autres cadres appellent les instances dirigeantes de leur parti à annuler ces élections afin de « rétablir l’équilibre ».
« Nous rejetons en bloc ces élections et nous demandons à la hiérarchie d’organiser d’autres élections qui seront équilibrées où toute le monde va se retrouver« .
Il s’agit des élections pas de nomination, répond Roger Mastaki
La réponse de Roger Mastaki, le contesté Président de la CEP n’a pas tardé.
A LaprunelleRDC.info, il refuse d’aller sur le « chemin » choisi par ses détracteurs. Celui-ci rappelle qu’il a été porté à la tête de cette structure au terme d’un processus électoral clair et crédible. Il ne s’agit donc pas d’une nomination, rappelle-t-il.
Pas donc d’argument tribal.
« Nous avons appris qu’il y a un groupe qui donne des arguments pareils, mais les élections se sont passées démocratiquement. Des lors que ces élections se sont passées démocratiquement, cet aspect ne peut être géré par un parti comme le nôtre », dit-il d’emblée.
Et de poursuivre :
« Au niveau de la CEPf ce sont des élections et au niveau de la fédération de sont des nominations. Tout s’est passé dans la transparence et dans la démocratie parce que nous sommes allés aux élections après avoir étudié toutes les candidatures. On n’aimerait pas toucher sur cet autre aspect là. Heureusement que celui qui conteste en donnant ces arguments n’a eu que 5 voix et l’autre qui a 11 voix n’a pas contesté. Moi je suis passé avec 13 voix« , conclut-il.
C’est visiblement une autre grogne au sein du parti Présidentiel dans la ville de Bukavu après une sérieuse crise qui avait conduit à la création de plusieurs comités, avant la dernière décision de Jean-Marc Kabund, le Président intérimaire.
Jean-Luc M.