Le Réseau de Protection des Défenseurs des droits de l’Homme, Victimes et Témoins (VIWINE) au Sud-Kivu; se dit préoccupé par la situation «malheureuse et déplorable» qui prend de l’ampleur en province; suite aux attaques à domicile et agressions physiques des défenseurs des droits humains et acteurs de la Société Civile.
Dans un communiqué de presse publié à Bukavu ce vendredi 19 février 2021; ce réseau dit avoir documenté 3 cas d’attaques à domicile contre ces derniers en l’espace d’un mois seulement; dont un activiste a été grièvement blessé par balle.
«Ces attaques sont perpétrés par des inconnus en armes dans la ville de Bukavu et dans le territoire, à travers la même manière d’opérer. 6 DDH ont été victimes d’agression physique par des hommes armés; et plus de 14 autres sont menacés par différents acteurs,» fustige le Réseau VIWINE.
Cette plateforme s’inquiète du fait qu’à la suite ces actes «ignobles», les enquêtes restent ternes et parfois inexistantes; et aucune responsabilité n’est établie, les présumés auteurs n’étant pas identifiés, encore moins poursuivis.
C’est ainsi qu’elle demande à ce que les autorités politico-administratives, sécuritaires et judiciaires s’investissent; pour mener à termes les enquêtes, afin d’aboutir à l’identification de tous les auteurs et à leur poursuite.
«Face à cette situation délétère, le Réseau VIWINE engage les autorités à différents niveaux à prendre, dans un bref délai; des mesures idoines pouvant améliorer le climat de travail des DDH et acteurs de la Société Civile, et ce; conformément à l’édit provincial portant protection des DDH et journalistes au Sud-Kivu.» lit-on.
Tout en condamnant ces attaques, agressions et menaces, et toutes les autres formes d’intimidations à l’endroit des DDH; les 14 organisations signataires de ce communiqué demandent aux autorités congolaises de doter les services de sécurité des moyens conséquents; afin d’assurer la sécurité des citoyens et de leurs biens.
Museza Cikuru