Sur initiative du Gouvernement provincial du Sud-Kivu en collaboration avec le Service d’Assistance et d’Encadrement de l’Exploitation Minière Artisanale et à Petite Echelle (SAEMAP); il se tient à Bukavu depuis ce jeudi 4 février 2021, un atelier sur la Gouvernance minière.
L’objectif est de contribuer à l’amélioration de la gouvernance minière dans la province du Sud-Kivu. Cet atelier de deux jours compte améliorer la prestation des services intervenants dans le secteur minier; en vue d’accroitre la production minière et la contribution du secteur minier, au budget de la province.
Selon les organisateurs, les participants devront être capable de définir des mécanismes de collaboration efficace entre différents services; améliorer la compréhension des obstacles auxquels ils font face; et améliorer la productivité des agents des services intervenants dans la maximisation de recettes du secteur minier au Sud-Kivu.
Cet atelier devra également permettre aux participants de faire la traçabilité du flux financier; et définir des stratégie adéquates pour accroitre la production minière en province du Sud-Kivu pour l’exercice 2021; mais aussi accroitre et canaliser les recettes de secteur minier dans le caisses de la province du sud Kivu; et lutter contre la fraude et la contrebande minière en appliquant tout au long de la chaine d’approvisionnement, les dispositions règlementaires nationales, régionales, et internationales..
Pour le Ministre provincial des Mines et Géologie du Sud-Kivu qui a officiellement lancé les travaux de l’atelier au nom du Gouverneur de province; cet atelier est à la fois une autopsie qui doit permettre d’identifier les forces, les entraves et les faiblesses; et définir de nouveaux mécanismes et nouvelles stratégies pour améliorer la qualité des services intervenants dans le secteur minier au Sud-Kivu.
«Nous avons organisé plusieurs rencontres entre différents services et nos partenaires en vue d’améliorer les conditions de travail; et de rentabilité dans le cadre maximisation des recettes. Les efforts semblent avoir été torpillés par des pratiques mafieuses; notamment la persistance de la fraude minière; le manque de traçabilité des minerais, l’incivisme de certains agents et fonctionnaires véreux. Au cours de ces assises, nous vous exhortons à saisir cette opportunité; pour évaluer le chemin parcouru l’année dernière. Le secteur minier étant l’un des grands poumons économiques de notre province; nous osons croire que vous mettrez à profits vos échanges; et recommandations pour nous aider à assainir enfin d’accroître la production minière; et apporter sa contribution substantielle au budget de la province pour l’exercice 2021.» indique Venant Burume, ministre des Mines et géologie.
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Pour sa part, Lubulaa Babafulu Simon, chef de la Division provinciale des Mines au Sud-Kivu, a indiqué que l’atelier de ce jour vaut son pesant d’or; dans le sens où il permettra aux acteurs du secteur minier qui y prennent part d’améliorer la gouvernance minière en province; mais aussi de définir les relations entre les différents services dès la production jusqu’à la commercialisation des minerais.
«Si nous considérons les années passées, les recettes de la province du Sud-Kivu ont été au rabais. Nous allons réfléchir sur la redynamisation afin d’amener la production des recettes de la province à plus ou moins 70%.» ajoute-t-il.
Même son de cloche pour le directeur provincial de SAEMAP au Sud-Kivu. Pour lui, il était presque urgent que ces assises se tiennent pour aider les acteurs miniers à comprendre leur rôle; et tracer une ligne de conduite à suivre pour l’année 2021, pour éviter les contradictions vécues dans les années passées entre les différents services.
«Après cet atelier, nous allons aussi discuter avec les coopératives minières et mettre en place une ligne à suivre pour cette année 2021. Il y a là où on rapporte des zones d’ombres surtout le manque de collaboration sur le terrain entre les services. Nos agents ont des problèmes d’interprétation des textes, surtout avec la visitation du nouveau code minier. Il y a des agents qui n’ont pas beaucoup des notions et c’est comme ça que nous avons jugé bon les appeler comme gestionnaires et voir comment renforcer cette collaboration entre eux qui sont au niveau des puits pour gérer les acteurs miniers sans beaucoup des problèmes,» a fait savoir Théophile Basoshi.
Notons que cet atelier se tient dans la salle de conférence de l’Institut National des Statistiques de Bukavu. Prennent part à cet atelier, des chefs d’antennes des mines, des chefs des bureaux urbains et territoriaux des mines, des chefs des bureaux du SAEMAP, et plusieurs autres intervenants.
Daniella Murhwa, stagiaire UOB