En 2020, le BCNUDH, le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme ( BCNUDH) a documenté 935 violations des droits et libertés fondamentaux liés à la restriction de l’espace démocratique sur l’ensemble du territoire national de la République Démocratique du Congo.
C’est ce qu’on peut lire dans un rapport portant sur la situation des droits de l’homme au cours de l’année 2020 dernier. Un chiffre en hausse par rapport à 2019 qui a enregistré 778 violations.
« Cette hausse est liée au contexte politique caractérisée par des crises au sein de la coalition au pouvoir et les dissensions entre assemblées et exécutifs provinciaux qui ont entraîné des manifestations publiques réprimées par les forces de défense et de sécurité », écrit le BCNUDH.
En 2020, rapporte le BCNUDH, 7.909 violations et atteintes aux droits de l’homme et libertés fondamentaux ont été documenté par lui en République démocratique du Congo, ce qui représente une moyenne de 659 violations par mois.
Ces chiffres sont en hausse de l’ordre de 21% par rapport à 2019. Cette augmentation résulte de la détérioration de la situation sécuritaire dans les provinces affectées par le conflit armé, notamment au Nord-Kivu, en Ituri et au Sud-Kivu où le BCNUDH a enregistré l’écrasante majorité (93%) des violations et atteintes au cours de l’année écoulée. Au moins 2.945 civils ont été tués dont 553 femmes et 286 enfants.
Ces violations des droits humains se sont accentuées ce dernier temps au pays malgré l’alternance démocratique de décembre 2018. Mais pour l’instant, la communauté internationale ne semble pas pressée à demander des comptes à un pouvoir soutenu fortement par les chancelleries occidentales embarquées par les Etats-Unis d’Amérique. Comme pour dire que ça peut continuer aussi longtemps que le Chef actuel se courbe à la volonté des grands et ce sera silence radio.
Jean-Luc M.